Renault et Mercedes toujours rivaux en F1
Aujourd'hui, Renault-Nissan et Daimler ont annoncé leur "collaboration stratégique", selon les termes du PDG du groupe français, Carlos Ghosn. Cela se traduit par un échange symbolique d'actions (Daimler obtient 3,1% de Renault et de Nissan tandis que les deux entreprises se partagent équitablement le même pourcentage de l'Allemand).
Surtout l'accord va déboucher sur une coopération technologique qui va voir la marque de luxe de Nissa, Infiniti, bénéficier des gros moteurs Diesel de l'Allemand, qui profitera à son tour des petits moteurs et de l'expertise sur les petits véhicules de l'Alliance. Des coopérations seront également mises en place pour la conception de petites (Twingo/Smart) et moyennes voitures (Clio/Classe A) ainsi que dans les utilitaires légers (Kangoo).
Mais un porte-parole de Renault a tenu à préciser "qu’il y aura une distinction claire des produits de chaque marque, et que chaque constructeur conservera sa propre identité". Cette précision vaut également pour la Formule 1 : il n'est pas question que l'une des deux marques se retire pour ne pas concurrencer l'autre. Si l'on ne sait toujours pas ce que va faire le Losange à long terme en Formule 1, il ne se retirera pas pour faire moins de concurrence à Mercedes.
Ce sujet à d'ailleurs été explicitement évoqué lors de la conférence de presse tenue par les deux PDG à Bruxelles et Carlos Ghosn a trouvé un malin plaisir à souligner que les moteurs Renault avaient fini devant ceux de Mercedes lors du dernier Grand-Prix de Malaisie. En effet, les deux Red Bull-Renault de Sebastian Vettel et Mark Webber ont devancé la Mercedes GP de Nico Rosberg et la Renault de Robert Kubica.
Il y a onze ans, lorsque Nissan et Renault avaient célé leur grande alliance, les World Series by Nissan avaient cédé la place aux World Series by Renault, qui ont toujours cours. Une preuve supplémentaire que les deux accords sont bien de nature différente.