Pirelli est ravi de son retour sur investissements en F1
Pirelli n'est revenu en F1 qu'en début de saison mais estime déjà que son retour sur investissement est très bon, même s'il est dur de quantifier précisément l'impact commercial que peut avoir sa présence au sommet des sports automobiles.
Ainsi Paul Hembery, le directeur de la division sports automobiles du manufacturier italien, a déclaré à The Business Times : "Il est difficile de relier la F1 et les ventes mais le chiffre d'affaires est en expansion de manière significative. Nous ne pouvons pas le faire de manière mathématique et précise mais nous savons que nous avons davantage de demandes pour nos produits et nos distributeurs sont très contents."
Pirelli a déjà mené une première étude pour mesurer l'impact sur son image de marque mais ne veut pas en dire trop afin de ne pas donner des indications et des envies à ses concurrents : "Nous avons fait une analyse de la visibilité de la marque et sur la valeur publicitaire mais c'est tout à fait confidentiel parce que nous ne voulons pas que nos concurrents le sachent. Quelque soit la valeur que vous donnez au sport, cela a dépassé nos espérances initiales. C'est évidemment favorisé par les audiences télévisées."
Le retour sur investissement est d'autant meilleur que, pour la première fois, les écuries doivent verser une contribution financière pour recevoir leurs pneumatiques lors des 19 courses de la saison et lors des essais privés. Si le chiffre n'a jamais été communiqué officiellement, différentes sources au sein du paddock avancent que cet effort atteint un million de dollars par an et par équipe : "Les équipes contribuent aux frais généraux. C'est neutre pour notre compte de résultats car nous avons aloué d'autres investissements vers la F1."
C'est pourquoi Paul Hembery estime que la marque retire beaucoup de valeurs de son investissement que son autre instrument de communication majeure, à savoir son fameux calendrier. Pourtant, celui-ci présente un ratio impressionnant de 1 pour 60 (à savoir que tout dollar investi dans ce calendrier permet de créer 60 dollars de retombées médiatiques et équivalent publicitaire) : "C'est surement meilleur que le calendrier. C'est un outil qui a beaucoup de valeur."
Cela contribue certainement à sa croissance puisque, même si l'entreprise milanaise n'est actuellement que le cinquième manufacturier au monde, elle contrôle 15% du segment premium et connait la croissance la plus forte parmi l'ensemble des fabricants de pneumatiques.