Officiel : Glock signe chez Manor Grand-Prix
Ce n'est là qu'on l'attendait, et pourtant, Timo Glock pilotera pour Manor Grand-Prix la saison prochaine. Les rumeurs du paddock faisaient davantage écho à une venue chez Renault, venant ainsi en renfort de Robert Kubica.
Egalement pressenti chez Sauber-Qadbak, le pilote allemand était à la recherche d'un nouveau contrat depuis l'annonce faite par Toyota de son retrait, et ce avec effet immédiat. Il aura préféré relever un défi encore plus important en signant pour une écurie qui va découvrir la Formule 1 la saison prochaine.
Certes Manor n'est pas une équipe qui ignore tout des sports automobiles puisqu'elle est née en 1990, en participant à la Formule 3 Euroseries et en Formule Renault. Elle a conduit vers les sommets des pilotes devenus célèbres puisque Kimi Raikkonen fut sacré en Formule Renault UK en 2000 tandis que Lewis Hamilton l'imita deux ans plus tard.
Mais il y a un monde entre être capable de remporter des courses dans les catégories inférieures et être compétitif en Formule 1. En s'attachant les services d'un pilote expérimenté (Timo Glock va participer à sa quatrième saison de Formule 1), Manor montre sa volonté de progresser rapidement. L'expérience enmagasinée par Glock cette saison, où il gouta pour la première fois aux joies du podium en Malaisie et à Singapour, sera un plus indéniable. Mais est-ce que l'inverse sera vrai ? Est-ce que le fait d'arriver dans une écurie débutante servira de booster à la carrière d'un pilote qui a déjà 27 printemps ? Ce n'est pas l'avis de Niki Laude (qui, comme toujours, aime le donner sur tous les sujets), qui affirme : "Je pense que Manor a été sa seule chance, sinon son choix est une erreur", explique l'Autrichien. "Personne ne peut vraiment juger lesquelles des nouvelles équipes peuvent faire du bon travail", poursuit le triple champion du monde. "Je ne comprend donc pas pourquoi il n'a pas sauté sur l'occasion pour rejoindre Renault ou Sauber."
En tout cas, le directeur technique Nick Wirth a adopté une approche très avant-gardiste pour le développement de sa monoplace puisqu'il a estimé qu'il était inutile de la faire passer par les traditionnelles souffleries ! Non pas qu'il juge l'aérodynamique comme étant un sujet subalterne mais il part du principe que les procédés de modélisation informatiques sont désormais suffisamment efficaces pour s'en passer !
Verdict lors des premiers tours de roues à Bahrein pour le début de la saison.