News Corp ne s'intéresse plus à la F1
Le scandale du News of the world aura été fatal aux ambitions de News Corp pour acquérir la F1 puisque le groupe de Rupert Murdoch tâche de faire profil bas afin de ne pas encore plus attirer les lumières des autres médias et de différents gouvernements.
Comme souvent lorsqu'il s'agit de l'économie de la F1, c'est Bernie Ecclestone qui donne le la et affirme que le groupe de médias du magnat australien n'est pas allé plus loin que sa déclaration d'intention faite en conjoint avec Exor, le fons d'investissement de la famille Agnelli.
Le grand argentier de la F1 explique ainsi à londonlovesbusiness.com : "Je n'ai absolument aucun doute que si quelqu'un arrive avec une offre respectable, ils diraient surement "Discutons un peu." Je crois qu'une ou deux personnes sont venus avec une offre qu'ils pensaient probablement respectables mais CVC n'était pas de cet avis. News Corp n'a pas fait de nouvelle visite."
L'intérêt pour Rupert Murdoch d'acquérir la F1 a également été réduit par le fait qu'il est parvenu à conclure un accord avec la BBC pour obtenir la diffusion de l'ensemble des courses dès 2012 sur sa chaine payante, Sky, alors que les Accords Concorde stipulent que la FOM doit privilégier la diffusion gratuite afin de maximiser l'audience et donc l'exposition des sponsors des équipes et de la F1.
Comme il est acquis que CVC ne conservera pas la Formule Un dans son porte-feuille de participations sur le très long terme, malgré ses excellentes performances commerciales, se pose donc la question des repreneurs éventuels. Les écuries se posent la question et mènent actuellement une réflexion, aidées en cela par le recrutement d'un certain nombre de conseillers de haut vol, spécialisés dans le sport-business.
En tout cas, il ne s'agira pas de Bernie Ecclestone, qui n'a aucune intention de racheter des actions dont il a vendu la dernière partie en 2006 : "C'est peu probable que je rachète la F1 et je ne peux pas m'imaginer en reprendre le contrôle majoritaire. CVC voudrait recevoir son vrai prix et je ne voudrais pas payer autant. Je ne veux pas dire que cela ne vaut pas ce qu'ils demandent mais ça représenterait beaucoup d'argent. Ca serait trop pesant à mon âge." Selon lui, le meilleur candidat à un rachat serait un autre fonds d'investissements, qui pourrait être intéressé par les forts retour sur investissements présentés par le sport.
S'il ne compte pas redevenir propriétaire d'un sport qu'il a façonné depuis des décennies, il ne compte pas pour autant se retirer dans un proche avenir, malgré ses 80 printemps. Il entend rester PDG aussi longtemps qu'il en sera capable, ce qui signifie surement jusqu'à sa mort puisqu'il ne vit que par son métier : "Quelque chose de différent arrive tous les jours. Il y a toujours du nouveau. De nouveaux problèmes à résoudre."