Melbourne jusqu'en 2065 ?
Alors qu'il y a un an, Bernie Ecclestone se déclarait prêt à se passer de l'Australie et de Melbourne, il déclare aujourd'hui qu'il serait heureux de signer un contrat de 50 ans avec la même ville. La vérité se trouve certainement au milieu...
Il y a un an, le grand argentier de la F1 avait été très direct dans sa réponse aux interrogations du maire de la ville sur l'avenir de la F1 à Melbourne : "Si le maire pense que je suis excentrique, je peux certainement l'aider à lui prouver que je suis excentrique. S'il n'est pas content du Grand Prix d'Australie, s'il veut annuler le contrat, nous serions heureux d'en discuter. Il n'y a pour l'instant pas de raison pour nous d'arrêter. S'il veut mettre fin au contrat, il devrait s'adresser à quelqu'un de chez nous."
Aujourd'hui son discours est radicalement différent puisqu'il déclare vouloir rester à Melbourne pour toujours : "Tout le monde aime l'Australie, aime les Australiens et c'est bien d'être là pour la première course car c'est sympa et détendu. Nous espérons être à Melbourne pour toujours, même si j'ai cru entendre dire qu'il y avait des critiques et je ne sais pas pourquoi. Nous sommes heureux avec Melbourne. Je serais ravi de signer un contrat de 50 ans. Nous n'avons donc pas de problème avec Melbourne."
Une telle déclaration d'amour, rare chez Bernie Ecclestone, est évidemment un coup de communication, avant sa première visite en huit ans dans la ville australienne. En eff'et, étant donné que le contrat actuel s'achève en 2015, les négociations pour une prolongation d'une association qui remonte à 1996 vont certainement débutées rapidement.
Les critiques évoquées par Bernie Ecclestone sont liées à la facture laissée aux contribuables de l'Etat de Victoria. Pour l'édition 2012, elle a atteint 56 millions de dollars australiens, contre une cinquantaine les deux années précédentes. Selon le Supremo de la F1, le coût de la course est le même que partout ailleurs mais que la facture est aggravée par le transport de six avions cargo nécessaires pour transporter l'ensemble du matériel des écuries.
Pourtant, selon les informations que Businessf1.fr s'est procurées, le versement effectué par l'écurie atteint les 33 millions de dollars alors qu'une autre épreuve distante comme le Brésil n'est facturée "que" 25 millions de dollars.
Cette nouvelle sortie médiatique est donc le signe du début des négociations, qui devraient touver un dénouement heureux puisque le président de l'Australian Grand Prix Corporation est Ron Walker, un de ses proches amis depuis de nombreuses années.