Le Qatar serait également candidat à la Formule 1
Le Moyen-Orient est une destination de plus en plus à la mode : Bahrein a lancé la mode en 2004 en étant le premier pays arabe depuis la Libye dans les années 1930 à accueillir une course sur circuit. Abu Dhabi l'a rejoint l'année passée en lançant le premier Grand-Prix à se disputer de jour et de nuit. Le Qatar essaierait actuellement de rejoindre ses deux voisins au calendrier de la Formule 1.
Cela pourrait être d'autant plus aisé pour le petit émirat qu'il dispose déjà d'un circuit aux standards puisque son circuit de Losail accueille depuis 2004 une épreuve du championnat du monde de Moto GP. Le seul coût à supporter serait alors les 45 millions de dollars exigés actuellement pour les nouveaux entrants. Cette somme ne devrait pas poser trop de problèmes pour un pays qui dispose des troisièmes réserves mondiales de gaz.
Les riches émirats se sont lancés depuis plus d'une décennie dans une folle course en avant, qui vise à les placer sur la carte mondiale. Dubai s'est lancé dans la course en premier de par ses très faibles réserves pétrolières. Au fil des années, il a réussi à s'implanter comme destination touristique et financière mais la crise financière de 2008 l'a frappé de plein fouet et il ne doit son salut qu'à l'aide de son voisin d'Abu Dhabi. Celui-ci a investit massivement pour la construction de son sonptueux circuit de Yas Marina ainsi que pour celle du Ferrari World, parc d'attraction entièrement dédié à l'écurie la plus célèbre du monde.
De son côté, le Qatar a noué un partenariat stratégique avec Williams, qui a décidé d'installer un centre de recherche dans le Qatar Science & Technology Park voulu par la Sheikha Mozah, la femme de l'Emir qui souhaite établir le Qatar comme centre universitaire pour le Golfe persique. Les travaux de Rercherche et Développement menés au Qatar ont pour but une application sur les véhicules de compétition mais également une visée commerciale, à savoir vendre une technologie à d'autres secteurs que la Formule 1. L'écurie était donc devenue en décembre dernier la première à rouler sur le circuit du Losail lorsque Sheikh Khalid Al-Thani, le fils de l'émir, avait pris le volant de la FW31.
Bien entendu, le marché concerné ne serait pas la population locale (bien trop peu nombreuse) mais les millions de téléspectateurs qui seront alors capable de placer le pays sur la carte. C'est d'ailleurs dans une interview donnée sur la chaine nationale Al-Jazeera (qui avait fait parler d'elle lors des attentats du 11 septembre 2001) que Khalifa al-Attiyah, le président de la fédération des sports mécaniques qatarie, a annoncé que le pays était candidat.
Malgré tous ces avantages, la tâche s'annonce quelque peu difficile : avec la multiplication des arrivées (Corée du Sud, Etats-Unis, Russie), il va falloir que le calendrier devienne extensible pour que le Qatar puisse se faire une place au soleil...