Le Grand-Prix de Bahrain 2011 est de plus en plus incertain
Lorsque le prince héritier de Bahrain a été contraint d'annuler l'épreuve inaugurale du championnat de F1, il espérait qu'il ne s'agirait que d'un simple report de quelques mois.
Mais les manifestations de la majorité chiite du pays ne se sont pas calmées et le roi a été dans l'obligation de décréter l'état d'urgence en promulguant la loi martiale pour les trois prochains mois. Le Grand-Prix est donc plus que jamais secondaire pour le pays.
Le dernier conseil mondial de la FIA avait décidé d'accorder un délai supplémentaire à Bahrain en fixant la date du 1er mai comme échéance pour fixer une nouvelle date pour l'épreuve. L'un des scénarios évoqués (profiter de la pause estivale de trois semaines en août) a été écartée pour des raisons climatiques : la température peut atteindre les 50°C, ce qui serait tout simplement insupportable pour les pilotes. L'autre solution est de trouver un créneau en fin de saison, avant le Grand-Prix d'Abu Dhabi.
Mais ces scénarios nécessitent qu'une décision soit prise rapidement. Avec la décision prise aujourd'hui pour le roi, il y a peu de chances que les conditions soient réunies pour que le roi prenne le risque de fixer une nouvelle date dans un mois et demi alors que l'état d'urgence sera toujours en vigueur dans le pays.
Il faut dire que la situation s'est clairement tendue ces derniers jours avec le déploiement de soldats saoudiens et de policiers en provenance des Emirats Arabes Unis, venus aider les forces de l'ordre locales à contenir les manifestants. Ces forces font partie du Bouclier de la Péninsule, qui rassemble le Conseil de coopération du Golfe. Outre les trois pays précédemment évoqués, le Qatar, Oman et le Koweit forment cette alliance stratégique de pays dirigés par les sunnites. Les crispations se font ainsi de plus en plus fortes avec l'Iran chiite.
Il est donc de plus en plus probable que la saison 2011 de Formule 1 ne comptera que 19 épreuves au lieu des 20 prévues initialement.