Le Grand-Prix d'Inde multiplie les partenariats

Publié le par Matthieu Piccon

Buddh Internation CircuitL'organisation du premier Grand-Prix d'Inde de l'histoire arrive dans sa dernière ligne droite. Alors que le début des ventes de billets semble promettre des tribunes remplies, les organisateurs s'activent également du côté des sponsors avec la multiplication des partenariats : Airtel et Mercedes sont les derniers venus dans la liste des partenaires de l'événement.

L'annonce la plus importante est, bien entendu, celle faite par Airtel de devenir le sponsor-titre de l'épreuve, grâce à un contrat de trois ans d'une valeur totale de 8,5 millions de dollars, selon les informations du Times of India. Cet investissement est très limité par rapport à ce que peuvent verser les sponsors pour être associées au sport-roi en Inde, à savoir le cricket. Ainsi le même fournisseur téléphonique avait arrêté son soutien de la Champions league Twenty20, dont la facture annuelle atteignait 40 millions de dollars. La raison évoquée pour la fin prématurée de ce contrat était alors la faible audience de ces matchs opposant des clubs des principaux pays impliqués dans le cricket (Inde, Australie, Royaume-Uni, Sri Lanka, Nouvelle-Zélande et les Caraibes).

Mais si le cricket atteint de tels sommets financiers, c'est qu'il touche une très large audience passionnée par ce sport, comme peut également le faire la Formule Un. Pourtant les marchés d'Airtel et de la F1 ne sont pas forcément les mêmes puisque l'opérateur mobile est présent en Inde, Bangladesh et Sri Lanka ainsi que dans 16 pays africains, continent où la F1 est totalement absente à l'heure actuelle. La clé sera donc de communiquer auprès du public indien, ce qui sera facilité par une présence à l'écran d'au moins 25% du temps de diffusion total.

L'autre partenaire-clé du circuit de Buddh est Mercedes. En effet, la marque à l'étoile est devenue le partenaire automobile officiel du circuit, situé près de New Delhi. Ainsi elle va mettre à disposition des véhicules afin de réaliser des navettes au profit de l'organisation et de spectateurs privilégiés. L'autre volet de l'accord prévoit la création d'une académie de pilotage sur le circuit à bord de véhicules de la marque de Stuttgart, comme l'explique Peter Honegg, le PDG de Mercedes-Benz Inde : "L'académie a pour objectif de développer la popularité des sports automobiles dans ce pays. Cela va également offrir une structure d'entrainement avec des pilotes professionnels. Même s'il va être dur de battre la popularité du cricket, je suis sûr que cela va certainement attirer beaucoup de monde."

L'argument de poids pour faire plaisir aux fans et enthousiastes réside dans la possibilité de voir l'un ou les deux pilotes de l'écurie Mercedes GP faire le déplacement pour accompagner les participants de l'académie : "Les pilotes de F1 ont un calendrier très chargé pendant la saison. Nous allons assurément essayer de les faire venir pendant l'inter-saison. Schumacher a une grande base de fans partout dans le monde et je suis sûr que les plus jeunes bénéficieront de son expérience. Nous prévoyons de commencer doucement. Mais d'ici deux ans, nous allons essayer de faire venir régulièrement Schumacher et Nico Rosberg pour qu'ils travaillent avec les enthousiastes de l'académie."

L'objectif est alors de faire parvenir un pilote indien jusqu'au sommet des sports automobiles, sur le modèle de ce que Force India essaye de faire à travers sa propre structure, "Un parmi un milliard". Des vocations pourraient naitre avec la découverte de la première course à la fin du mois d'octobre prochain. Ainsi les ventes ont connu un très bon début, au point que l'organisation prévoit d'avoir écoulé l'ensemble des billets d'ici à la course avec 10.000 ventes réalisées au près d'habitants de la région de New Delhi et autant venant de l'étranger. Les ventes dédiées à cette seconde catégorie n'ont pas encore été ouvertes mais les organisateurs espèrent que l'enthousiasme permettra d'afficher au monde entier des tribunes pleines. Espérons seulement que les infrastructures autour permettront un accès facile, contrairement à ce qui avait pu se passer en Corée du Sud l'an passé.

S'il est peu réaliste de penser que l'événement sera à l'équilibre budgétaire dès cette saison, les promoteurs estiment que cela devrait être réalisable d'ici trois ou quatre ans comme l'assure Sameer Gaur, le PDG de Jaypee Sports International : "Nous sommes confiants. Nous allons atteindre l'équilibre d'ici trois ou quatre ans. Nos plans et programmes sont dans les temps et progressent comme nous l'espérions."

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