Le GPDA veut plus de pouvoir sur l'avenir de la F1
Il y a un an les écuries s'associaient pour former la FOTA. L'objectif est alors de peser face à la FIA de Max Mosley et la FOM de Bernie Ecclestone afin d'obtenir l'abolition de l'idée de budgets capés à partir de la saison 2010. Les écuries auront finalement gain de cause. Aujourd'hui, c'est l'association des pilotes, le GPDA, qui souhaite voir son pouvoir étendu.
Depuis le Grand-Prix de Belgique, c'est Rubens Barrichello qui préside l'association puisqu'il a remplacé Nick Heidfeld lors du départ de celui-ci chez Pirelli. Le Brésilien de chez Williams aurait donc rencontré, avec ses deux vice-présidents Felipe Massa et Sebastian Vettel, le nouveau président de la FIA, Jean Todt, pendant le week-end coréen pour se plaindre que les pilotes n'aient pas été consultés plus tôt vis-à-vis du nouveau tracé. L'entrée et la sortie des stands ont ainsi été jugées tellement dangereuses par les pilotes qu'elles ont été modifiées après les premières séances d'essais libres !
De même, il se serait plaint de la très faible luminosité sur le circuit à l'issue de l'épreuve à cause du retard causé par la pluie en début de course. Les organisateurs avaient alors été contraints d'allumer les projecteurs des tribunes pour tenter de lutter contre la nuit. La cérémonie du podium s'est elle disputée alors qu'il faisait déjà nuit... Peu de temps avant que son moteur n'explose, Sebastian Vettel s'était ouvertement plaint à sa radio de ne plus voir grand chose. Certains y verront certes une manoeuvre pour faire arrêter la course alors qu'il ressentait peut-être déjà des signes de faiblesse du bloc Renault.
A l'issue de la rencontre, Rubens Barrichello a déclaré : "Nous voulons un dialogue permanent avec la FIA. Nous avons discuté de deux ou trois choses et il était très ouvert. Tout ce que nous voulons, c’est que le GPDA soit en mesure de contribuer à l’avenir de ce sport." La rencontre a dû être particulière pour les deux hommes alors que le Français a été le patron du Brésilien pendant six saisons consécutives chez Ferrari et que depuis son départ de Maranello, ce dernier ne s'est pas privé d'évoquer l'inégalité de traitement qu'il a subie vis-à-vis de son illustre coéquipier d'alors, Michael Schumacher.
Espérons que les vrais intérêts des pilotes soient pris en compte lors de ces réunions et qu'elles ne transforment pas en réglements de vieux comptes...