LDC cède sa participation dans Marussia
Alors que Marussia multiplie les annonces de partenariats avec des entreprises russes, la marque de véhicules sportifs britanniques dispose désormais de 92,7% du capital à la suite de la vente de la participation de LDC.
LDC, le fons d'investissement de la Lloyds, est associé à l'écurie anglo-russe depuis ses débuts en 2009 puisque sa prise de participation de 10 millions de livres sterling a eu lieu avant même que l'équipe prenne le nom Virgin Racing en remplacement de Manor, avant même le premier tour de roue de sa première monoplace.
The Telegraph annonce aujourd'hui que la banque a décidé de mettre un terme à son investissement en vendant sa participation à Marussia, la marque russe qui se veut le rival de Ferrari et de McLaren non seulement sur les pistes mais également sur le segment des véhicules sportifs de route. La nouvelle structure du capital de l'écurie de Leafield est donc désormais relativement simple : Marussia dispose de 92,7% tandis que les 7,3% restants reviennent à des membres actuels et passés du management de l'écurie.
Un porte-parole de la banque britannique en a fait la confirmation auprès du journal britannique : "LDC a vendu sa participation minoritaire dans le Marussia F1 Team à Marussia. Même si les détails resteront confidentiels, les termes de la transaction vont permettre à LDC de récupérer l'intégralité de son investissement dans l'entreprise."
Néanmoins, l'investissement de la banque nationalisée à 43% ne se limite pas seulement aux dix millions de livres sterling de sa prise de participation. En effet, elle a également accordé en 2011 un prêt d'une valeur de 38,4 millions de livres sterling, ce qui a porté la dette totale de l'écurie à 77,7 millions de livres sterling.
Si le logo de la banque a donc disparu des monoplaces de Jules Bianchi et de Max Chilton, il est toujours présent sur leurs manches de combinaison. Mais surtout, en bon fonds d'investissements, LDC a mis en place une stratégie intéressante par rapport à sa présence chez Marussia. Ainsi la banque privée s'est servie de la plate-forme de communication offerte par la F1 pour mettre en avant un certain nombre de ses autres participations au capital d'entreprises. Celles-ci ont donc pu apparaitre sur les monoplaces rouges et noires pour des périodes plus ou moins longues. Au cours des trois saisons passées, on peut donc noter les annonces faites pour Antler, musicMagpie ou encore UK2.Net.
Cette stratégie se poursuit cette saison encore puisque ATG Access est désormais présent à proximité de la tête des pilotes, après avoir fait rentrer LDC à son capital en février dernier tandis que Bifold dispose d'un emplacement proéminent sur l'aileron arrière. Toutes ces apparitions ont donc été un moyen pour la banque d'accumuler des retombées publicitaires, ce qui contribue à augmenter la valorisation de ses prises de participation.
Cela montre donc bien que la F1 est avant tout une plate-forme pour mener des négociations entre entreprises dans un cadre privilégié, ce qui explique pourquoi les entreprises de grande consommation se sont longtemps tenues à l'écart, avant de faire leur apparition à partir de la saison dernière.
Mais le fait que la vente de la participation ait été faite directement à Marussia montre qu'Andy Webb n'a pas été en mesure d'attirer de nouveaux investisseurs, contrairement à ses ambitions en octobre dernier. Il semblerait donc que le père de Max Chilton ne soit pas devenu actionnaire de l'écurie, malgré sa tradition de le faire pour soutenir la carrière en sports automobiles de ses deux fils.