La Turquie ne sera plus au calendrier 2012
C'était devenu un secret de polichinelle au fil des mois. C'est désormais, quasiment, officiel : la Turquie ne sera pas présente au calendrier 2012. Elle fait les frais d'un calendrier trop chargé au gout des écuries et d'une très faible affluence.
Ainsi la confirmation presque officielle est venue de chez McLaren puisque Jonathan Neale, le directeur général de McLaren, a ainsi déclaré : "Je pense que c'est toujours triste lorsque nous perdons un Grand-Prix du calendrier. Nous sommes désolés de voir la Turquie s'en aller."
Cela fait suite à la diffusion par la FIA d'une liste de seulement 20 courses, comme Jean Todt l'avait annoncé peu de temps après la diffusion de la première mouture du calendrier de la saison prochaine. La disparition de la Turquie fait suite à la fin de son contrat actuel à l'issue de la saison actuelle. Le contrat n'a pas été renouvelé puisque l'épreuve souffre d'un manque chronique de spectateurs. Le fait que le circuit soit situé sur la rive orientale d'Istambul n'aide pas non à le rendre populaire auprès du personnel des écuries et des quelques spectateurs qui se déplacent puisque cela les oblige à affronter les redoutables bouchons stambouliotes.
Pourtant, d'un point de vue strictement sportif, le circuit était une vraie réussite puisqu'il est souvent considéré comme l'une des plus belles réussites de l'architecte Hermann Tilke (ce qui, certes, ne veut pas dire grand chose lorsque l'on regarde l'ensemble de ces créations...). Son virage 8, avec ses quatre point de corde, s'était ainsi installé parmi la liste des virages les plus ardus pour les pilotes.
Mais les écuries ont tout de même poussé pour limiter le nombre d'épreuves à seulement 20 épreuves, comme le reconnait, Graeme Lowdon, le team manager de Virgin Racing : "D'un point de vue personnel, nous allons certainement le regretter puisque nous aimions beaucoup cette destination et la culture et il avait certainement beaucoup à offrir à la F1. Le calendrier a 20 courses cette année et 21, en tant que petite équipe, aurait certainement été trop. Il était donc nécessaire de faire un choix" puisque cela représente des dépenses supplémentaires, tant en termes de transport de matériel que d'hébergement de personnel.
Pour Adrian Newey, l'ingénieur en chef de Red Bull, le risque est que de trop nombreux circuits permanents ne soient sacrifiés au profit de circuits urbains et temporaires : "C'est une honte puisque la Turquie est un bon circuit, un circuit agréable d'un point de la voiture et des pilotes. Je pense qu'il est essentiel est que nous n'allions pas trop loin vers les circuits temporaires. La F1 en tant qu'industrie soutient les circuits permanents. J'ai entendu dire que Barcelone pourrait être perdu au profit de Valence. Je pense que ça serait une tragédie de finir par aller sur un circuit temporaire à Valence plutôt que sur le circuit permanent de Barcelone."