La Thailande frappe aux portes de la F1
Depuis l'arrivée en 1999 de la Malaisie, le Sud-Est asiatique est très bien représenté au calendrier de la F1. Cela fait des envieux, attirés par l'exposition médiatique et les retombées économiques liées à un tel événement. Dernier candidat en date pour intégrer le Formula One Circus : la Thailande.
Cette déclaration d'intention a vu le jour après une exposition de la Lotus Renault GP R31 par trois sponsors de l'écurie britannique (Total, Lotus, CTS et TW Steel pour ne pas les nommer).
A l'issue de l'événement, Akapol Sorasuchart, le président du Thailand Convention & Exhibition Bureau, a déclaré au Bangkok Post qu'il répondait actuellement à des appels d'entreprises qui souhaiteraient faire venir de grands événements dans le pays afin d'améliorer la réputation du pays maintenant que la situation politique s'est calmée. Le coup d'Etat militaire de 2006 avait, en effet, gravement endommagé l'image d'un pays qui tire une partie non-négligeable de ses revenus du tourisme balnéaire.
Akapol Sorasuchart a ainsi déclaré : "Construire un circuit de F1 est très cher mais cela serait utile après que les courses soient terminées. Je pense qu'un circuit urbain serait intéressant pour la Thailande puisque cela nécessite moins d'investissements. Un bon endroit serait l'Avenue Ratchadammoen parce qu'il y a une très bonne ambiance."
Cette célèbre avenue connait déjà les sensations du passage d'une Formule Un puisque c'est là que Mark Webber avait fait une démonstration de sa monoplace en décembre dernier, dans le cadre des célébrations de l'anniversaire du roi Bhumibol Adulyadej. L'événement, comme la majorité des roadshows effectués partout dans le monde, avait rassemblé les foules puisque 150.000 personnes s'étaient massées sur les bords de l'avenue pour admirer le pilote australien.
Mais ce projet n'est encore qu'une belle idée sur papier puisque d'autres pays ont déjà fait démonstration de leur volonté de rejoindre la F1. Ainsi le Vietnam s'était porté candidat avec un projet à 150 millions de dollars en décembre dernier avant que les autorités reconnaissent qu'il y avait peu de chances que cela se concrétise à court terme.
D'autant plus que le calendrier compte désormais 20 épreuves, ce qui est la limite imposée par le réglement actuel et les écuries semblent peu enclines à accepter d'étendre de manière trop importante l'étendue de la saison. La Turquie a ainsi fait les frais de l'arrivée des Etats-Unis en étant sacrifiée pour le calendrier 2012.