La santé financière de Williams s'améliore
Même si Williams vient de vivre sa plus mauvaise saison en piste avec une neuvième place au championnat des Constructeurs, l'écurie de Sir Frank est parvenue à augmenter son chiffre d'affaires ainsi que ses bénéfices.
Les informations mises en avant par l'écurie sont, évidemment, fort positives. Ainsi elle reflète que le groupe Williams (qui comprend, outre l'écurie de F1, Williams Hybrid Power) a enregistré un chiffre d'affaires en progression de 14,8% pour atteindre 104,5 millions de livres sterling. Cette hausse de chiffres d'affaires s'est concrétisé par un résultat avant investissements et taxes en hausse de 20,6%, pour atteindre 7,6 millions de livres. Grâce à un résultat net en hausse de 30%, à 7,8 millions de livres, Williams est en mesure de présenter des bénéfices par action en hausse de 34,6% pour atteindre 81,10 pences.
Néanmoins, la situation n'est pas si rose que ces chiffres flatteurs le laissent penser. En effet, si les bénéfices avant investissements et impôts ont augmenté de 1,3 millions de livres, elle est intégralement due au gel et/ou baisse de salaires acceptées par le comité de direction du groupe. Ainsi Franck Williams et Patrick Head ont renoncé à tout salaire d'avril à décembre 2011. La rémunération de Sir Frank est ainsi passée de 1.002.581£ en 2011 à "seulement" 229.795£. De même, son associé de toujours a vu sa rémunération passée de plus de 500.000£ en 2010 à un peu plus de 100.000£.
La baisse a été moins radicale pour Alex Burns, le PDG de la holding, et Adam Parr, le chairman de l'écurie, qui ont tous les deux accepté une baisse de 15% de leur rémunération sur 2011, avant de voir leur salaire originel être remis en vigueur au 1er janvier 2012. Ils ont néamoins bénéficé de leur participation au Williams Grand-Prix Trust, qui assurent, sous certaines conditions, 125.000 actions à Adam Parr et 100.000 à Alex Burns., ce qui pourrait se traduire par des retombées sonnantes et trébuchantes si la valeur de l'entreprise venait à augmenter.
De plus, l'entreprise a consommé énormément de cash au cours de ce dernier exercice puisqu'elle n'en disposait au 31 décembre 2011 que de seulement 4.410.023£ alors qu'elle en avait 27.249.978£ un an plus tôt. Dans le même temps, son niveau de dettes a doublé en passant de 2.423.420£ à 4.860.346£, ce qui conduit à une dette nette de 450.323£.
Si la situation financière du groupe reste relativement solide et pérenne pour assurer son avenir, la part prépondérante de PDVSA dans le sponsoring apporté à l'équipe de F1 doit certainement pousser ses dirigeants à chercher de nouveaux partenaires financiers significatifs. Cela d'autant plus que l'écurie a perdu à l'intersaison son sponsor-titre, l'opérateur téléphonique américain AT&T.