La loi anti-corruption britannique pourrait faire peur aux sponsors
Lors de ses derniers jours au pouvoir, le Labor britannique a voté le Bribery Act, qui peut conduire jusqu'à dix ans de réclusion. Selon l'avocat de Team Lotus, Jeremy Courtenay-Stamp, lors qu'il entrera en effet en avril prochain, cela pourrait dissuader un certain nombre de sponsors de soutenir des écuries britanniques.
En effet, il est d'usage pour les écuries d'offrir des places pour accéder à différentes épreuves du championnat, ce qui peut constituer un atout non négligeable pour les dirigeants de ces grands sponsors.
L'avocat s'en est ouvert dans les colonnes de l'Evening Standard : "Les sponsors pourraient être un peu nerveux à propos de ce qu'ils font dans ce domaine et réduire leurs investissements au point de ne plus vouloir envoyer des personnes sur les courses puisque cela serait considéré comme inapproprié. Cela signifierait que des entreprises beaucoup plus grosses entreraient dans ce genre d'accords avec beaucoup plus de réflexion et de précautions et cela affectera les équipes qui ont une base de sponsors britannique."
Cela signifie, pour lui, que les jours de divertissement regroupés sous le slogan "vins, femmes et chansons" seraient morts, ce qui diminuerait considérablement l'intérêt personnel des dirigeants à soutenir telle ou telle écurie. On peut penser à Red Bull qui organise chaque année une grande fête avec un nombre impressionnants d'invités célèbres et/ou puissants dans son Energy Station basée dans le port de Monaco.
Le jeu est donc dans les mains de Ken Clarke, le nouveau ministre de la Justice, qui doit trancher si inviter des personnalités à des événements sportifs peut-être considéré comme "une facilitation de paiement." Pour un fan de sports automobiles qui a été invité par British American Tobacco pendant trois jours avec son fils sur le premier Grand-Prix de Singapour en 2008, il y a matière à réflexion...