La France voit la F1 s'éloigner

Publié le par Matthieu Piccon

Toro Rosso - Sebastien Bourdais, drapeau françaisLa France n'est pas prêt de revoir un jour une épreuve du championnat du monde de F1 sur son territoire. Puisque Bernie Ecclestone ne veut plus entendre parler de Magny-Cours (les infrastructures d'accueil sont loin du faste auquel l'argentier de la F1 est attaché), les dossiers en Ile-de-France se sont multipliés pour plaire au président de la FOM.

Le dossier le plus abouti était celui de Flins, où un vaste projet autour de l'industrie automobile (Renault y a toujours une usine importante) était à l'étude. Le but était de créer une "Automobile Valley" sur plus de 30 hectares, concentrant de nombreux acteurs de cette industrie au poids toujours important en France. Le coût de la construction du circuit en tant que tel était estimé à 112 millions d'euros. A titre indicatif, le circuit d'Abu Dhabi a coûté plus de... 27 milliards de dollars !

Le projet de Flins enterré par le conseil général

Malheureusement, ce projet vient d'être enterré par le conseil général des Yvelines : «Après avoir consulté tous les intéressés dans cette affaires, j'ai décidé en accord avec le conseil régional d'abandonner la construction du circuit de Formule 1», a déclaré Alain Schmitz, son président. Evidemment, cela a provoqué la satisfaction générale des hommes et femmes politiques bien intentionnés qui ne voyaient pas d'un bon oeil l'arrivée de ce circuit.

Des considérations écologiques et économiques

Les principaux arguments présentés sont que les terrains concernés sont agricoles et qu'une nappe phréatique était proche : il est, en effet, bien connu que les courses automobiles se déroulent en sous-sol... Autre argument de "poids" de la part des anti-F1 (ou anti-tout, c'est selon...) : "La F1 à Flins, c’était un projet pharaonique complètement déconnecté de la réalité", dénonce Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts. Sauf que ce projet aurait permis d'installer de façon durable un parc d'activité économique avec des centaines d'emplois directs et indirects à la clé. Dans ces conditions, on se dit que le projet de ferme biologique qui va être implanté sur le terrain concerné va permettre un soutien économique tout à fait significatif au département...

On ne peut alors qu'être d'accord avec Nicolas Deschaux, le président de la Fédération française de sport automobile, qui  a déclaré que toutes ces critiques sont « plus démagogiques que réellement justifiées et constructives.» Et d'ajouter : "Sur le plan politique, le cas du circuit de Flins représente un grave dysfonctionnement démocratique. (...) Il est incompréhensible que certaines personnalités politiques ou médiatiques aient pu s’exprimer de façon aussi tranchée sans véritable connaissance du dossier, et semblerait-il par un souci électoraliste à court terme." affirme également le président.

Quel avenir pour la France en F1 ?

Reste maintenant à savoir sur quel circuit la F1 va-t-elle pouvoir s'appuyer pour faire revenir la F1 sur son sol. Magny-Cours espère toujours un come-back mais cela paraît des plus improbable. Les autres projets en Ile-de-France, Sarcelles et Marne-La-Vallée, sont actuellement au point mort. Le Mans ne veut pas permettre à la FIA de s'imisser dans la gestion de son circuit, qui accueille les fameuses 24 heures. Quant au circuit Paul-Ricard, il n'y a plus de tribunes depuis la reconstruction du circuit...

Alors que la Belgique et le Canada ont retrouvé rapidement leur place sur le calendrier, la France risque d'attendre longtemsp avant de faire de même, même avec un Français, Jean Todt, à la tête de la FIA...

Publié dans Circuits, France, Magny-Cours

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