La F1 était trop chère pour Fiat

Publié le par Matthieu Piccon

Ferrari---Fernando-Alonso--stand.jpgEn mai 2011, Exor, la maison-mère de Fiat et Ferrari, publiait un communiqué annonçant une étude de faisabilité du rachat de la F1, aux côtés de News Corp. Pourtant ce sont bien trois fonds d'investissements qui ont depuis acquis 21% de la F1. La famille Agnelli a décidé de ne pas donner suite puisque le prix exigé était trop important pour être financièrement intéressant pour elle.

John Elkann, le PDG et héritier du conglomérat italien, l'a ainsi reconnu lors d'une réunion avec des actionnaires : "Nous avons regardé l'opportunité d'investir en Formule Un mais nous n'avons pas avancé sur le sujet parce le prix précédent la cotation en Bourse était trop élevé."

Il faut également rappelé qu'Exor ne pouvait non plus compter sur son partenaire financier dans l'opération puisque News Corp a été pris dans le scandale médiatique de News of the World. Cela a remis l'intégralité de sa visibilité et de ses investissements significatifs, à commencer par l'OPA sur le bouquet satellitaire BSkyB.

Outre cet aspect, le conglomérat dirigé par Rupert Murdoch n'avait plus forcément intérêt à sortir son carnet de chèques pour acquérir une participation. En effet, contrainte par son plan de réductions des dépenses imposé par le gouvernement britannique, la BBC a été contrainte de céder une partie de ses droits de diffusion de la F1 à Sky, le fer de lance commercial de l'homme d'affaires australien.

Depuis, la position politique de Ferrari a également considérablement évolué puisque la Scuderia est parvenue à obtenir un accord de principe avec Bernie Ecclestone sur la définition des nouveaux Accords Concorde. Il prévoit une distribution financière beaucoup plus généreuse, de par son héritage historique dans le sport. Néanmoins, il semblerait qu'il ne soit pas d'actualité que le cheval cabré reçoive gratuitement des actions de la F1 lorsque (et si) elle est introduite en Bourse puisque Bernie Ecclestone et CVC Capital partent du principe que si Ferrari souhaite obtenir des parts, libre à elle de les acquérir sur le marché. Rien n'est gratuit en ce bas monde...

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