La F1 devant le conseil d'administration de Volkswagen ?
Un retour d'une marque du groupe Volkswagen en F1 est un serpent de mer depuis de nombreuses années, certains responsables en interne n'ont pas perdu espoir. Ainsi Wolfgang Dürheimer, le responsable des sports automobiles du groupe, pourrait présenter un dossier en ce sens à son conseil d'administration.
Le dirigeant allemand a ainsi déclaré à l'hebdomadaire allemand Wirtshafts Woche : "Je vais encore présenter cette année mon concept au conseil d'administration, qui va comprendre des compétitions où nous ne sommes actuellement pas présents. Si nous regardons nos prévisions de vente aux Etats-Unis, en Asie et au Moyen-Orient, nous ne sommes pas correctement représentés dans les sports automobiles dans ces régions, d'où mon opinion qu'il faut y remédier." Wolfgang Dürheimer ne cache alors pas que la F1 est la discipline à laquelle il pense le plus : "Elle est de loin la plus importante. Elle domine la scène des sports automobiles en Europe et en Asie."
Néanmoins, pour les Etats-Unis, malgré l'arrivée d'Austin en 2012 et du New Jersey en 2013, il préfère évoquer d'autres catégories : "F1 n'a pas de sens là-bas mais il y a l'IndyCar et la Nascar. Nous devons considérer ces formules dans notre futur concept." La Nascar est la discipline-reine outre-Atlantique, loin devant la monoplace. Si Volkswagen veut s'imposer durablement sur ce marché, cette discipline pourrait représenter un attrait important. D'autant plus que Toyota, avec qui Volkswagen est en lutte pour la place de numéro 1 mondial de l'automobile, est présent en Nascar depuis de nombreuses années.
Se pose alors la question du degré d'implication de la marque qui serait choisie pour représenter le groupe en F1, sachant qu'il y a de fortes chances qu'il s'agisse de Porsche (Audi a clairement fait savoir que sa préférance allait à l'endurance et Le Mans). Le plus logique serait de commencer par la fourniture de moteurs avant d'envisager une acquisition capitalistique d'une écurie.
Wirtshafts Woche estime que la cible la plus probable pour une telle entrée au capital d'une écurie serait Toro Rosso, dont l'actionnariat pourrait être ouvert par Dietrich Mateschitz s'il voulait se concentrer sur Red Bull Racing. Un autre fait qui pourrait pousser à un tel rapprochement est que Volkswagen est depuis de nombreuses années sponsor de l'écurie de Faenza, malgré qu'elle soit motorisée par Ferrari.
Cependant, il y a loin de la coupe aux lèvres puisque l'arrivée d'une marque du groupe allemand ressort dans les médias à intervalles réguliers puisque Ulrich Hackenberg, le directeur du développement technique du groupe, déclarait en mars dernier : "Il y a certainement une personne ou deux de par le monde qui souhaiteraient que cela se fasse mais ce n'est pas dans notre programme. Je devrais savoir de quoi je parle puisque cela viendrait de mon budget." Mais il est tout de même intéressant qu'un officiel de la marque, également directement concerné, parle de cette possibilité dans les médias.
Il ne reste donc plus qu'à attendre pour voir si une des marques du groupe fera son arrivée en F1 d'ici à 2018, l'échéance qui semble être fixée dans le business case préparé par Wolfang Dürheimer.