Juan Villalonga entre au capital d'HRT
Pas à pas, HRT essaye d'assurer son avenir en Formule 1. En début de semaine, la petite écurie espagnole annonçait qu'elle avait signé un accord technique avec Williams pour que Grove lui fournisse des transmissions et boites de vitesses fiables. Aujourd'hui, elle révèle que Juan Villalonga est entré dans son capital.
Villalonga va apporter à l'écurie son très important réseau au sein d'entreprises influentes de par son parcours professionnel : il a été partenaire chez McKinsey & Company (1980-1989) ainsi que PDG de Credit Suisse First Boston (1993-1994), de la filiale espagnole de Bankers’ Trust in Spain (1995-1996) et de Telefonica (1996-2000).
C'est au cours de ce dernier poste qu'il a montré l'étendue de ses capacités en augmentant la capitalisation boursière de l'ancien monopole d'Etat de 127 milliards d'euros. C'est lui qui en a fait l'un des acteurs majeurs de la téléphonie mondiale, en investissant massivement en Amérique latine comme l'a montré son entrée au Brésil en 1998 qui s'est concrétisé par un vaste succès. Aujourd'hui, il est devenu consultant financier auprès d'entreprises tout autour du globe pour leur permettre d'identifier de nouvelles opportunités de croissance, d'augmenter leurs revenus et de créer une culture d'entreprise qui valorise la prise de risque et la création de valeur pour le client final. Il est ainsi classé parmi le top 100 des PDG de la prestigieuse Harvard Business Review.
Ce sont ces qualités qu'il va mettre à disposition de la première écurie espagnole de l'histoire. Il dispose d'une forte expérience des sports automobiles puisqu'il a lancé une vague de sponsoring de la part de Telefonica lorsqu'il en était à sa tête. Forcément, Jose Ramon Carabante, le propriétaire actuel de l'écurie, ne tarit pas d'éloges sur son nouveau partenaire : "Il a toujours eu, tout comme moi, une passion pour les sports automobiles. Nous allons pouvoir développer significativement notre capacité à générer des activités innovantes dans le domaine du marketing et du sponsoring. Nous serons en mesure d'utiliser au mieux son leadership naturel, sa connaissance et ses relations dans le domaine des technologies et des communications."
Il ne serait donc pas étonnant de voir un acteur significatif de ce domaine faire son arrivée sur les flancs des monoplaces de l'écurie de Murcie. Pour Juan Villalonga, "la clé est la qualité, pas la quantité de sponsors." Il veut ainsi "développer de nouvelles relations avec eux pour créer davantage de valeurs pour les parties en présence." Mais pour cela, il faudra que les performances des monoplaces soient plus proches du reste du plateau...