Force India mis en défaut face à Etihad et Aldar
Alors que les résultats sur les dernières courses ne sont plus ceux du début de saison lorsqu'Adrian Sutil parvenait à lutter avec les Mercedes GP, Force India accumule les déboires devant la justice britannique : à la fin du mois d'août, la Haute Cour de Londres condamnait l'écurie à verser à Aeroab une amende de plus d'un million d'euros (1 074 730 €) pour factures impayées, à laquelle s'ajoutait 8% de dommages et intérêts.
Aujourd'hui, la Cour d'Appel est revenue sur le jugement rendue par la Haute Cour dans une autre procédure : Force India est désormais jugée responsable d'avoir redécorer intégralement sa monoplace lors du rachat de l'écurie Spyker en 2008, sans en avoir tenu informé Etihad et Aldar.
Il faut dire que les deux entreprises basées à Abu Dhabi avaient signé la saison précédente un accord de sponsoring de trois ans avec l'écurie qui s'appelait encore Spyker, ce qui leur assurait une place très en vue sur les monoplaces oranges. Etihad était ainsi devenu le sponsor-titre de l'écurie néerlandaise. Or lors du rachat par Vijay Mallya, le milliardaire indien a tenu à mettre en valeur, outre son pays natal, ses propres entreprises. La principale d'entre elle est Kingfisher, qui se retrouvait donc avec la part du lion sur la nouvelle décoration des monoplaces de Giancarlo Fisichella et Adrian Sutil.
Or l'une des branches de Kingfisher est une compagnie aérienne, qui ne pouvait donc pas cohabiter avec la compagnie d'Abu Dhabi au sein de la même écurie. Etihad et Aldar ont donc décidé de casser les deux ans de contrat qu'ils leur restaient avec l'écurie. La compagnie aérienne a alors immédiatement signé un accord avec la Scuderia Ferrari puis, un an plus tard, avec le Grand-Prix d'Abu Dhabi. La Cour d'appel a indiqué que les deux entreprises émiraties étaient dans leur bon droit lorsqu'elles avaient pris cette décision. La procédure repart donc devant le tribunal pour évaluer les dommages faits à Etihad et Aldar tandis que Force India se voit dans l'obligation de leur rembourser les frais de procédure.