La F1 sera au Texas en 2012
Cela sera finalement le Texas : alors que le New Jersey et New York avaient été évoqués comme possibles lieu d'accueil de la Formule 1 dans un futur proche, le site officiel de la Formule 1 annonce aujourd'hui que la FOM de Bernie Ecclestone a trouvé un accord avec Full Throttle Productions, LP pour que la Formule 1 effectue son retour aux Etats-Unis, dès 2012.
L'événement aura lieu sur un circuit permanent construit spécfiquement pour accueillir cette épreuve, dans la ville d'Austin. Cette ville présente de nombreux avantages, dont celui de présenter un positionnement géographique permettant aux nombreux fans d'Amérique latine et d'Amérique du Nord de se rendre à la course. Mais pour Bernie Ecclestone l'argument majeur est la puissance économique de la ville. Elle est la capitale de l'Etat qui compte le plus de sièges sociaux d'entreprises du Fortune 500, ce qui permettra certainement de faciliter le financement de ce tout nouveau circuit.
Satisfaction des constructeurs
La venue de la Formule 1 au Texas est donc une nouvelle étape dans la riche (mais mouvementée) histoire entre la Formule 1 et le pays de la Nascar. Voilà une nouvelle qui va certainement ravir les constructeurs, à commencer par Mercedes et Ferrari pour qui les Etats-Unis représentent un marché majeur pour leur véhicules de route. Cela est moins vrai pour Renault, qui n'est pas commercialisé outre-Atlantique et qui ne va certainement pas communiquer sur l'autre marque de l'Alliance, Nissan.
Ainsi entre 1976 et 1983, il y avait même un Grand-Prix pour la côte ouest et un pour la côte est. Puis en 1991, le Formula One Circus a cessé de poser ses valises aux Etats-Unis pour privilégier le Canada et l'Amérique du Sud (l'Argentine a longtemps eu son épreuve aux côtés du Brésil).
Mais à la fin des années 1990, les grands constructeurs (Renault, Fiat, Mercedes, BMW, Honda, Toyota...) ont commencé à investir de plus en plus massivement et ont demandé à Bernie Ecclestone de trouver une solution pour un retour aux Etats-Unis. Evidemment, le grand argentier a rapidement trouvé une solution : comme il était impossible de réintégrer (comme cela a été le cas dans les années 1950-1960) les 500 miles d'Indianapolis au calendrier mais que le nom d'Indianapolis était porteur de légende dans l'imaginaire des passionnés de sport automobile, une solution intermédiaire a été trouvée : utiliser une partie du fameux banking (certes à l'envers de ce qui se fait habituellement aux Etats-Unis) puis un tracé plus sinueux à l'intérieur de l'ovale. C'est ainsi que les Etats-Unis ont fait leur grand retour aux Etats-Unis en 2000.
Ce nouvel idylle entre la Formule 1 et les Etats-Unis n'allaient pourtant pas durer : en 2005, on assista à la Grande-Farce des Etats-Unis, lorsque toutes les équipes chaussées de pneumatiques Michelin durent se retirer à cause du manque de sécurité. Cela laisse alors Ferrari contre Jordan et Minardi. Evidemment, cela n'était pas du tout au goût d'un public habitué à voir se battre 43 stock cars à quelques centimètres les uns des autres. A l'issue de la saison 2007, Indianapolis disparaissait de nouveau du calendrier.
En tout cas, c'est la première fois que les Etats-Unis vont construire un circuit entier exclusivement pour la Formule 1 et il s'agira du premier circuit permanent à être utilisé depuis celui de Watkins Glen, qui accueilla le Formula One Circus entre 1961 et 1980.