Eric Boullier devient le directeur général de Renault F1
Une page se tourne au sein du Renault F1 Team : Bob Bell, une figure historique et actuel directeur général, quitte ses fonctions au sein de l'écurie française. C'est Eric Boullier, le team principal, qui va reprendre son poste, comme il l'avait déjà fait lors de l'intersaison lorsque Genii l'avait fait venir de chez DAMS.
Bob Bell, alors responsable châssis, avait été nommé, à titre temporaire, team manager à la suite du licenciement de Flavio Briatore après la révélation du Singapour Gate de 2008. En janvier dernier, lorsque le fonds luxembourgeois Genii Capital était entré au capital de l'écurie française, il avait nommé Eric Boullier pour occuper ce poste tandis que Bob Bell était directeur général.
L'ingénieur britannique met donc un terme à une relation qui aura débuté en 1997 lorsque l'équipe portait encore le nom de Benetton. Auparavant, il avait perfectionné ses connaissances aérodynamiques chez McLaren, où il a officié à partir de 1982 sous les ordres du célèbre John Barnard. Au total, il sera resté 14 ans au sein de l'écurie de Woking avant de se lancer dans un défi tout nouveau : battre le record du monde sue terre mais son projet ne s'est jamais concrétisé.
Ne se voyant pas retourner de nouveau à la sécurité de chez McLaren, il préfère rejoindre Nick Wirth chez Benetton (ce dernier est désormais le responsable technique au sein de Virgin Racing). Mais en 1999, il reçoit une offre de la part d'une de ses vieilles connaissances dans le paddock, Mike Gascoygne, pour rejoindre les rangs de Jordan. Or c'est Bell qui avait embauché son homologue chez McLaren en 1989 ! Lorsque la santé financière de l'écurie d'Eddie Jordan se dégrade, le duo décide de rejoindre Benetton en 2001. Au passage, il aura refusé le poste de directeur technique qui lui était proposé en raison du départ de Gascoygne.
Si le communiqué diffusé par Renault ne précise pas quelles fonctions Bob Bell va désormais occuper, une solution pourrait être qu'il rejoigne de nouveau Mike Gascoygne, qui vient de prolonger son contrat pour cinq ans chez Lotus. En effet, il connaît parfaitement le moteur Renault et la façon dont il pourrait être intégré de manière optimale au sein d'une nouvelle monoplace. Peut-être un signe supplémentaire, après l'accord passé par Lotus avec Red Bull pour les transmissions et boite de vitesses, que le bloc de Viry-Chatillon pourrait rejoindre très rapidement l'écurie anglo-malaisienne...
Pour Eric Boullier, cette nomination signifie que son influence au sein de l'écurie sera renforcée puisqu'il n'abandonne pas ses prérogatives de team principal. Il continuera donc d'être sur le muret des stands à chaque course.