Des questions sur Bahrain, la Corée et Austin
Le calendrier 2012 prévoit actuellement 20 épreuves. Pourtant, trois Grand-Prix font naître des interrogations sur leur sort : Bahrain, la Corée du Sud et Austin. Néanmoins, les sujets d'inquiétude sont différents pour les trois épreuves.
Pour Bahrain, les inquiétudes sont exactement les mêmes que celles de l'an passé : la situation politique dans le pays. En effet, l'épreuve 2011 avait dû être annulée à cause des troubles qui agitaient le pays et qui ont conduit à faire intervenir les armées saoudienne et émiratie. Si la situation est beaucoup moins tendue que l'an passé, tout n'est pas encore résolu. Comme l'an passé, Bernie Ecclestone fera tout pour que l'épreuve ait lieu et ne prévoit en aucun cas de la retirer du calendrier puisque le royaume lui a tout de même versé les 40 millions de dollars exigés pour la tenue de la course alors qu'elle n'a pas eu lieu !
La seconde source d'inquiétudes est la Corée. Dans ce cas-là, c'est Bernie Ecclestone qui pourrait détenir les clés puisque les organisateurs ont fait savoir que les coûts qui sont versés à la FOM leur paraissent trop élevés (d'autant plus qu'une augmentation de 10% par an est prévue dans le contrat). Il est de notoriété publique que le grand argentier de la F1 n'aime pas du tout devoir négocier à la baisse les droits d'organisation puisque ce sont une de ses sources de revenus principales. Il a donc clairement fait savoir aux promoteurs coréens qu'ils n'étaient pas contraints d'accueillir une épreuve de F1 mais qu'une disparition du calendrier risquerait de mettre au point mort les souhaits de développement de la région. D'autant plus que les frais de construction du circuit ont déjà été engagées... Bernie Ecclestone est d'autant plus serein dans la négociation qu'il sait que d'autres circuits (la Turquie en premier lieu) sont prêts à remplacer tout défaut de destinations prévues. Il est donc fort à parier que la Corée sera maintenue au calendrier.
Enfin, la dernière inquiétude en date concerne le circuit d'Austin. Si l'on pouvait penser que l'arrivée du New Jersey en 2013 constituait une menace pour l'épreuve texane, il semblerait que les inquiétudes soient davantage liées à des désaccords internes chez le promoteur de l'épreuve. Mais l'épreuve étant prévue en novembre prochain, Bernie Ecclestone estime qu'il a encore le temps de voir : "Je ne pense qu'ils aient du mal à construire la piste. Je pense qu'il y a un désaccord au sein de l'entreprise. Si vous m'aviez demandé il y a un mois si le Grand-Prix d'Inde était certain à 100%, j'aurais répondu que je ne savais pas. Donc demandez moi un mois avant que l'épreuve soit prévue."
Ces sujets d'interrogation seront donc traités lors de la réunion de la commission F1 qui se tient demain à Genève.