David Hunt furieux de l'action de Group Lotus
Les dernières nouvelles du week-end dernier au Brésil semblent relancer la bataille médiatico-judiciaire autour du nom pour la saison prochaine. Ainsi, cette fois-ci, il s'agit de David Hunt, qui y va de sa déclaration fracassante dans une interview à Peter Windsor, le journaliste à l'origine du fiasco d'USF1.
En effet, toute l'affaire est née à travers l'action du frère du défunt champion de F1 en 1976, James Hunt, puisque c'est lui qui a vendu le nom Team Lotus à l'écurie de Tony Fernandes. Ce dernier ne pouvait plus utiliser la licence accordée par Group Lotus pour l'appellation Lotus Racing.
Alors que les deux parties se sont engagées à ne plus communiquer dans la presse, le Britannique n'est pas tenu par cet accord et ne s'en prive pas : "Je pense qu'ils comptent ne jamais aller jusqu'au tribunal et espèrent arriver à un accord à la malaisienne permettant de résoudre en la faveur la propriété de Team Lotus." Mais cela pose des problèmes à David Hunt, qui se retrouve à son tour menacé d'une action en justice par l'équipe de Tony Fernandes. Une solution qu'il préconise serait qu'il retrouve la propriété de l'appellation afin qu'il trouve lui-même un accord avec Group Lotus et qu'il accorde alors une licence sur l'appellation à l'écurie malaisienne.
La bataille cache, en réalité, d'importants enjeux financiers. Jusqu'à présent, Jarno Trulli et Heikki Kovalainen ont enregistré de meilleures performances en course que les nouvelles écuries. Cela permet à l'écurie d'être classée 10ème, soit la dernière de celle à obtenir une part des droits télévisés. Si l'équipe devait à changer de nom totalement (1Malaysia Racing Team ou AirAsia F1), elle perdrait ses droits. C'est ce qui a conduit cette saison Sauber à conserver longtemps le nom BMW alors même que l'écurie suisse était motorisée par Ferrari.
L'ennui est que Group Lotus cherche également à faire son entrée en Formule 1 via le Renault F1 Team, qui pourrait être renommé Lotus Renault. Or l'équipe de Tony Fernandes a également signé un accord de fourniture moteur avec Viry-Chatillon, ce qui conduirait à une autre équipe Lotus Renault... La communication des deux entités ne pourrait que s'en trouver brouillée. Un accord est donc nécessaire entre les différentes parties, accord qui devra ménager au mieux les susceptibilités et intérêts financiers des uns et des autres. Autant dire que les avocats se frottent déjà les mains !