Cyrte Investments s'empare de 5% de Williams
Si la première journée de cotation de Williams n'a pas forcément à la hauteur des espérances des actionnaires existants, certains investisseurs se sont déjà positionnés en tant qu'actionnaires de poids dans la structure de Grove. Ainsi Cyrte Investments, le holding d'investissement de John de Mol, a annoncé avoir acquis 5% du capital sur les marchés.
Cyrte Investments est donc désormais le quatrième actionnaire (en termes de pourcentage d'actions détenues) derrière Frank Williams (50,3%), Christian Wolff (10%) et Patrick Head (un peu plus de 5%).
Mais John de Mol n'est pas un inconnu dans le microcosme de la Formule 1 puisqu'il est le coinvestisseur, aux côtés de Vijay Mallya, dans la structure financières Orange India Holdings depuis le rachat de l'écurie Spyker alors renommée Force India.
Lorsque la dite écurie appartenait toujours au constructeur néerlandais, son directeur général n'était autre que le PDG de Spyker, Michiel Mol, le fils de John. Michiel Mol a alors quitté ses fonctions et cédé ses actions dans le constructeur afin qu'il n'y ait pas de conflits d'intérêts dans le processus de cession de l'écurie de Formule 1.
John de Mol entre donc dans le capital d'une deuxième équipe de Formule 1 dans le cadre d'un accord que Frank Bortman, le PDG de Cyrte Investments, qualifie de stratégique : "Cet investissement va voir Cyrte et Williams créer une alliance stratégique dans lequel nous allons aider l'écurie à développer son potentiel dans l'ensemble de ses activités commerciales. Cela va également offrir à Cyrte une plate-forme pour participer à la croissance de la Formule 1."
Nous retrouvons donc ici la même stratégie de plate-forme qu'a pu mettre en place Genii lors du rachat du Renault F1 Team : l'écurie permet de s'offrir une vitrine de communication quand les motorhomes et zones d'accueil VIP offrent un cadre de discussions d'affaires tout à fait prisé par les dirigeants. Sauber a également créé sa propre structure du genre à travers son Sauber Club One : des sponsors apportent une contribution financière à l'écurie suisse mais font le choix de ne pas apparaître sur les monoplaces afin d'adopter un profil bas en ces temps de crise économique aigue.