Chiffre d'affaires de la F1 et pertes de CVC en hausse

Publié le par Matthieu Piccon

Ferrari - toutes les équipesDe manière paradoxale, le chiffre d'affaires engrangé par la Formule 1 en 2010 a atteint un nouveau sommet (à 1,08 milliard de dollars) mais les pertes de CVC, son propriétaire, se sont encore  creusées à 660 millions d'euros, en raison des frais financiers liés à l'acquisition de ce sport en 2005.

Le fonds d'investissement a, en effet, décidé de profiter des très bas taux d'intérêts actuellement en vigueur pour anticiper le remboursement de la dette de 2,9 milliards de livres sterling contractée auprès de Lehman Brothers et de Royal Bank of Scotland.

Néanmoins, il ne faut pas se laisser abuser par les pertes enregistrées par CVC. En effet, il est peu connu que les fonds d'investissement s'implique dans quelque domaine que ce soit par pur intérêt philanthropique. Les pertes actuellement enregistrées par CVC sont liées aux remboursements de la dette contractée mais celui doit être terminé au plus tard en 2014, selon les dernières informations en notre possession. Une fois que CVC sera libéré de cette dette, il disposera d'un actif disposant d'une très forte valeur puisque la F1 a dégagé un bénéfice net de 296 millions de dollars sur la seule saison 2010. Celadevrait lui permettre d'effectuer une vente avec une confortable plus value d'ici deux ou trois ans.

Quant à la part redistribuée aux écuries, elle n'a jamais été aussi élevée puisqu'elle atteint 658 millions de dollars pour la saison 2010. La raison principale de cette source financière accordée aux écuries est la menace de championnat parallèle qui avait émergée au cours de la saison 2009. Ainsi la contribution que les participants ont reçu a augmenté de 164% entre 2007 (année des derniers Accords Concorde, qui régissent l'aspect financier de la F1) et 2010. Sur la seule année 2010, les écuries ont vu leurs revenus progresser de 21%, soit tout de même 110 millions de dollars.

Mais bien malin sera celui qui pourra indiquer quelle est la répartition de ce pactole entre les douze écuries présentes sur la grille. En effet, une partie est fixée par les performances enregistrées en piste (le classement du championnat du monde fait alors foi) mais une partie significative est également liée à des redistributions discrétionnaires accordées aux écuries parmi les plus anciennes (cela avait permis à Renault F1 d'enregistrer un bénéfice de 12,8 millions d'euros sur la saison 2009) mais également aux nouvelles écuries. Ces dernières sont également une des raisons de la forte augmentation enregistrée au cours de la saison 2010.

En parallèle, Bernie Ecclestone, jamais ennemi de ses intérêts personnels, a également vu sa rémunération augmentée de 21% pour atteindre la somme de 7,9 millions de dollars, soit plus que le salaire versé par Mercedes à Nico Rosberg et Michael Schumacher...

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