Bernie Ecclestone dement toute implication dans l'affaire Gribkowsky
L'arrestation de Gerhard Gribkowsky mercredi dernier autour de la vente des parts dans la Formule 1 détenues par BayernLB a mis le feu aux poudres. Après CVC Capital, Bernie Ecclestone monte au front et affirme qu'il est prêt à aller en justice pour diffamation si les accusations de corruption à son encontre se poursuivent.
Ainsi le grand argentier n'y est pas allé par quatre chemins dans ses déclarations au journal allemand Bild : "Ce que la presse allemande sous-entend ou ce que le procureur suspecte est faux. Cela n'a absolument aucun sens. Je n'ai rien à voir avec ces paiements. Je ne sais même pas pourquoi je lui donnerais de l'argent."
Bernie Ecclestone, s'il reconnait qu'il connait bien le banquier allemand, affirme donc ne rien savoir de deux versements d'un total de 50 millions de dollars que l'ancien risk manager de BayernLB aurait reçu et qui aurait transités par des comptes offshore à l'Ile Maurice et aux Iles Vierges : "Je ne sais pas où il les a eu. En tant qu'administrateur de Delta Topco (NDRL : le holding qui détient la Formule 1), il ne reçoit qu'un petit salaire. Je le sais puisque j'en étais le PDG. Vous devriez interroger les banques impliquées qui l'auraient payé et si CVC affirme qu'ils n'y sont pour rien dans ces paiements, vous pouvez absolument être certains qu'ils disent la vérité. Je vous assure. Si les journaux allemands écrivent que j'ai quelque chose à voir avec tout ça, cela n'a absolument aucun sens. Si nécessaire, je me battrai devant les tribunaux."
La question est alors de savoir ce que Bernie Ecclestone considère comme un "petit salaire" de la part de quelqu'un qui pèse plus de quatre milliards de dollars après un divorce qui lui aura couté la moitié de sa fortune ! En tout cas, Bernie Ecclestone est sur la même ligne que CVC, qui a pris les devants en publiant un communiqué dans lequel est dit que : "CVC confirme qu'il n'a aucune connaissance ou implication dans quelque paiment que ce soit à M. Gribkowsky ou à une de ses relations dans l'acquisition par CVC de la Formule 1."
Reste maintenant à la justice allemande de prendre sa décision...