Bataille de chiffres entre Team Lotus et Group Lotus
L'échéance du 21 mars et du procès en bonne et due forme se rapproche à grand pas. Après les mots, Team Lotus et Group Lotus s'attaquent par chiffres interposés. Ainsi Tony Fernandes demanderait entre 35 et 60 millions de dollars pour abandonner complètement le nom Lotus, ce qui est refusé par Proton.
Ainsi le propriétaire de Lotus Cars s'est fendu d'un communiqué dans lequel il déclare : "1MRT ne peut pas maintenant nous demander de les indemniser suite à une situation dans laquelle ils se sont retrouvés par leur faute." Il laisse, toutefois, la porte ouverte à de nouvelles négociations : "Si des propositions raisonnables et justifiées sont faites, une résolution à l’amiable peut encore être trouvée."
Une telle déclaration ne pouvait rester sans réponse de la part de l'écurie Team Lotus, qui n'est jamais avare de communiqués : "Le communiqué de Proton contient un certain nombre de points qui sont conçus pour brosser un tableau très négatif des actionnaires et fondateurs de 1MRT et d’assombrir la vérité avant le procès entre 1MRT et Group Lotus, à Londres, à partir du 21 mars."
De plus, l'ancienne écurie Lotus Racing déclare que la somme d'argent évoquée plus haut concerne, en grande partie, l'indemnité pour le manque à gagner lié à la perte des droits FOM dûs à l'issue de la saison 2010 : si l'écurie devait complètement abandonner le nom Lotus, elle n'aurait plus le droit de toucher les revenus liés à la dixième place du championnat Constructeurs 2010, ce qui pourrait quasiment en banqueroute. Le complément financier demandait concernerait également la perte de sponsoring (le nom d'AirAsia Racing est tout de même beaucoup moins vendeur et attractif que celui, chargé d'histoire, de Lotus) ainsi que le remboursement des frais engagés pour créer le merchandising aux couleurs de Team Lotus.
Mais, surtout, 1MRT souhaite bien repréciser que la teneur du procès est fondée sur "la rupture illégale du contrat concernant la licence permettant d’utiliser le nom Lotus Racing et de la propriété légitime de Team Lotus Ventures et l’utilisation du nom Team Lotus en Formule 1." C'est donc Tony Fernandes qui reproche à Proton d'avoir rompu l'accord d'exclusivité qui les liait lorsque la licence de cinq ans a été accordé pour l'utilisation du nom Lotus Racing.
Devant la teneur des propos des deux parties, on peut se dire qu'il y a de fortes probabilités qu'elles aillent jusqu'au procès, tant leurs positions semblent éloignées l'une de l'autre.