Bahrain veut recevoir la F1 dans "un futur très proche"

Alors que l'échéance pour fixer une nouvelle date pour le Grand-Prix de Bahrain arrive demain premier mai, les organisateurs ont diffusé un communiqué des plus vagues, qui ne les engage pas à grand chose. Les tractations doivent donc être en cours pour prolonger cette échéance.

Ces derniers jours, les principaux intéressés dans cette affaire (Bernie Ecclestone et la FIA) se sont fendus de leur commentaire représentant leurs intérêts, qui se trouvent être contraires l'un à l'autre.

Ainsi Bernie Ecclestone, qui ne souhaite pas perdre les 40 millions de dollars que devait lui verser le Royaume, avait ainsi indiqué en début de semaine qu'il ne s'opposerait pas à un prolongement de l'échéance pour fixer une nouvelle date au calendrier 2011.

En réponse, un porte-parole de la FIA avait déclaré : "A l'heure actuelle, la décision est toujours fixée à dimanche. Puisque c’est le weekend, la décision sera sûrement annoncée lundi matin. Mais nous ne discutons avec M. Ecclestone d’aucun autre délai. La décision sera prise conjointement entre la FIA, la Formula One Management et les autorités de Bahrain."

Ces dernières ont donc publié aujourd'hui le communiqué suivant, par l'intermédiaire de Zayed Rashid Alzayani, le PDG du Bahrain International Circuit : "Nous sommes très reconnaissants de la compréhension de la Formula One Management et de la FIA en ces temps difficiles. Nous voulons aussi remercier le soutien continu de la communauté internationale des sports automobiles et les fans de Formule Un partout dans le monde. Notre priorité nationale est clairement de trouver une solution aux difficultés que le Royaume de Bahrain a connues. La situation nationale a évolué de manière positive, la situation change tout le temps, notre vie quotidienne s'améliore progressivement avec l'état d'urgence national.

Le Grand-Prix de Bahrain est un temps de fête et accueillir la course est une source de très grande fierté pour Bahrain et les Bahrainis. C'est une démonstration au monde et nous avons impatience d'accueillir les équipes et les pilotes et tous ceux impliqués en Formule Un dans un futur très proche."

Tout l'art de cette déclaration est qu'elle n'engage pas formellement aucune des parties en présence. Parce que la notion de futur très proche n'indique pas s'il s'agit d'un retour en 2011 ou en 2012. Mais un retour en 2011 parait fort compromis et peu vraisemblable puisqu'il parait peu probable que les écuries acceptent de se rendre dans un pays en état d'urgence et qui accueille des centaines de soldats étrangers (d'Arabie Saoudite et des Emirats Arabes Unis) et où les manifestations sont toujours présentes. Organiser le Grand-Prix de Formule Un offrirait donc une opportunité incroyable pour les manifestants de faire connaitre au monde leurs revendications.

En somme, la situation dans le pays n'a guère évoluée depuis début mars. Si à l'époque, il avait été jugé plus raisonnable de renoncer à la course, nous ne voyons pas trop ce qui permettrait un retour de l'épreuve au calendrier 2011. Il est donc fort probable que le championnat 2011 ne comprendra que 19 courses.