Association entre Sauber et Chelsea FC
Selon l'adage célèbre, l'erreur est humaine. Il faut donc le reconnaitre quand on en commet une. Ainsi le mystérieux sponsor de Sauber n'est pas la compagnie aérienne américaine JetBlue mais le club de football britannique, Chelsea FC.
Ainsi à l'occasion des essais privés du Mugello, l'écurie suisse a révélé le le nom du club anglais. C'est, bien entendu, la première fois qu'une écurie de F1 et un club de football s'associent de cette manière. L'initiative n'est pas sans rappeler celle derrière la défunte Superleague, une discipline de sports automobiles où le nom des écuries était celui de clubs de football.Néanmoins, il semblerait que la saison 2011 ait été la dernière de cette discipline, qui n'apparait plus sur les radars internationaux.
Monisha Kaltenborn, la PDG de l'écurie suisse, a ainsi déclaré : "Un partenariat comme ça entre la Formule 1 et le football n'a jamais existé avant sous cette forme alors qu'il y a de nombreuses ressemblances et synergies possibles. Dans les deux cas, nous parlons de sports d'équipes au plus haut niveau international. Le Sauber F1 Team et Chelsea FC font face aux mêmes sujets sportifs et commerciaux et nous voulons nous renforcer mutuellement dans ces domaines. Nous avons hâte d'exploiter ces opportunités et nous félicitons Chelsea d'avoir atteint la finale de la Ligue des Champions."
Dans la pratique, cela va passer par la vente d'articles de merchandising et d'échanges de connaissances dans le domaine de la science du sport. Les deux partenaires vont afficher le logo de l'autre partenaire, ce qui va augmenter sa visibilité en dehors de son sport d'origine. En échange de l'espace de choix qu'est le capot moteur des monoplaces d'Hinwill, Sauber va pouvoir s'afficher dans le stade et le mur d'interview de Stanford Bridge.
Néanmoins, il semble que le gain d'exposition médiatique est largement supérieur pour le club du milliardaire Roman Abramovitch. Est-ce le premier signe d'une convergence capitalistique entre les deux nouveaux partenaires ? On peut ainsi noter que Tony Fernandes joue la complémentarité entre ses différents investissements en affichant le logo de ses Queen Park Rangers sur les Caterham de Heikki Kovalainen et de Vitaly Petrov. Cependant, celui-ci est beaucoup moins exposé que dans le cas Sauber-Chelsea.
Une autre question qui se pose dans cet accord est le timing. En effet, l'Asie et l'Amérique latine sont des cibles prioritaires des deux clubs de par leur émergence économique. Cependant, ils ont décidé de n'annoncer ce partenariat qu'au retour en Europe après avoir réalisé un teasing sur deux manches du championnat du monde de F1 en Chine et à Bahrain.
Il faudra donc chercher dans les prochains mois quelles seront les conséquences pratiques de cet accord majeur pour l'écurie de Peter Sauber.