586 millions d'euros de sponsoring en Formule 1
La crise semble être passée pour les écuries de Formule 1. Ainsi le budget global des sponsorings recueillis pas les différentes écuries atteint 586 millions d'euros, soit une augmentation de près de 10% par rapport à la saison précédente.
Mais aussi important que puisse paraitre ce chiffre d'affaires, celui-ci reste bien en-deça des chiffres atteints en 2009 où près de 621 millions d'euros avaient financé les 10 écuries de Formule Un.
De même, la répartition indiquée par Christian Sylt et Caroline Reid, les deux références du secteur avec leur parution Formula Money, montre que si la moyenne des budgets par écurie atteint 120 millions d'euros, il y a de fortes disparités de revenus entre les différentes écuries.
Ainsi Red Bull a augmenté son budget de 29,5% pour atteindre 122 millions d'euros, dont près de la moitié passe dans la masse salariale de ses 592 employés. Pendant l'intersaison, ses deux titres de champion du monde lui ont permis d'attirer des nombreux partenaires, dont le plus en vue est Infiniti. Il semblerait que l'écurie de Milton Keynes ne paye plus ses moteurs Renault en échange de cet affichage à grande échelle de la marque luxe de Nissan. L'économie serait ainsi estimée entre sept et huit millions d'euros par saison.
Néanmoins, il n'y a pas que des heureux. Ainsi Williams, qui s'est a choisi de s'introduire en Bourse afin de permettre à Patrick Head de vendre sa participation dans l'écurie, a vu la contribution financière de ses sponsors diminuée de 40% en un an avec le départ de six sponsors majeurs, dont Allianz et RBS. Certes Pastor Maldonado apporte, via PDVSA, 18 millions d'euros en remplacement de Nico Hülkenberg mais le montant total apportés par les sponsors n'atteint plus que 31 millions d'euros.
Mais il y a encore plus mal loti puisque les pilotes payants représentent quasiment la seule source de revenus pour une écurie comme HRT. Ainsi Narain Karthikeyan ne doit son baquet qu'aux 8 millions d'euros fournis par le conglomérat indien Tata.
Afin de limiter les différences entre les différentes écuries, celles-ci ont signé le RRA, accord limitant le nombre d'employés, les heures de soufflerie et de simulation informatique. Or la polémique n'a pas manqué de toucher le budget de Red Bull, qui aurait pu excéder la limite prévue.