Alpine affiche son bleu de France

Pas de doute, l'équipe d'Enstone est bien passée sous pavillon Alpine puisque sa nouvelle livrée adopte les codes couleurs historiques de la marque dieppoise.

Oubliez la livrée hivernale à dominante noire présentée début janvier pour symboliser la fin de l'ère Renault F1 et lancer la nouvelle phase sous le nom Alpine. C'est bien le Bleu de France, couleur-phare de la célèbre A110, qui va dominer la livrée de la première F1 portant le nom d'Alpine, l'A521.

D'un point de vue commercial, pas de révolution. Naturellement, la marque Alpine s'affiche en gros à de nombreux endroits stratégiques (radiateurs, ailerons avant et arrière) puisque c'est le bien but premier de ce changement de nom : augmenter la notoriété d'une marque aujourd'hui, encore trop peu connue à l'international pour pouvoir rivaliser avec les grands noms des véhicules sportifs. Après une seule année de partenariat, DP World n'est désormais plus le sponsor-titre de l'équipe et disparait donc de la monoplace. Le nom de Renault reste présent en qualité de motoriste, ce qui explique la présence de Renault e-tech au niveau du capot moteur.

Les autres sponsors de l'an dernier sont toujours présents, que ce soit l'assureur espagnol MAPFRE, le pétrolier BP Castrol ou encore la marque de montres Bell & Ross et le fournisseur de peintures DuPont.

Le lancement du jour a également été l'occasion de préciser la répartition des rôles dans l'organigramme de l'équipe : Laurent Rossi est le directeur général d'Alpine tandis que Marcin Budkowski devient directeur exécutif et le nouveau venu Davide Brivio porte le titre de directeur de la compétition alors que Pat Fry et Rémi Taffin restent respectivement Directeur Technique Châssis et Directeur Technique Moteur.

La grande nouveauté est également le retour en F1 de Fernando Alonso, après deux ans d'absence. Esteban Ocon aura donc fort à faire avec son nouvel équipier mais le Français en a l'habitude, après avoir affronté des pilotes du calibre de Sergio Perez ou Daniel Ricciardo au cours de sa carrière. Le Normand a ainsi déclaré : "Je me sens plus préparé que l'an passé et je pense que c'est tout à fait naturel puisque j'entame cette saison après une campagne complète en 2020. Je veux démarrer en étant au même niveau qu'à la fin de l'année dernière et je ne vois aucune raison qui m'en empêcherait. Cela sera fantastique de travailler avec Fernando, un pilote que j'admire et une personne dont je m'inspire depuis longtemps. J'ai hâte de collaborer avec lui et de le pousser en piste pour que l'équipe atteigne ses objectifs."

Par contre, on peut s'étonner que Fernando Alonso n'ait pas participé à un événement de lancement aussi important, ce qui ne peut laisser que se poser des questions autour de sa convalescence après son accident de vélo du mois dernier.

Guanyu Zhou conserve son rôle de pilote d'essais alors que Daniil Kvyat parvient une nouvelle fois à rester dans le paddock : il devient pilote de réserve, comme il avait pu le faire chez Ferrari lorsqu'il avait été lâché une première fois par la filière Red Bull lors de la saison 2018. A voir s'il sera en mesure de revenir une troisième fois dans la catégorie-reine.

On ne peut que regretter que ce lancement ait été perturbé par de très nombreux problèmes de qualité du flux de diffusion, qui ont rendu la retransmission en directe très pénible à suivre. Espérons que cela ne soit pas un avant goût de la performance en piste...