Spa se résigne à l'alternance
La place de l'Europe dans le calendrier F1 est un sujet de discussions depuis des années. Avec la hausse de la demande dans de nouvelles contrées, les places vont être encore plus limitées pour les épreuves historiques. Pour obtenir une prolongation, Spa-Francorchamps vient d'accepter le principe de l'alternance.
Lorsque Monaco a sécurisé sa place jusqu'en 2031, il va clairement été évoqué que les destinations européennes devaient s'attendre à accepter le principe de l'alternance d'une année sur l'autre, tant la demande pour accueillir un Grand Prix de Formule 1 est actuellement très forte.
Si désormais tous les pays majeurs du Moyen-Orient (Bahreïn, Emirats Arabes Unis, Qatar, Arabie Saoudite) disposent désormais d'une place, d'autres régions frappent désormais à la porte. Le Rwanda n'a pas caché son ambition de remettre l'Afrique au calendrier. Des pays comme la Thaïlande, l'Indonésie ou encore la Corée du Sud ont aussi fait acte de candidature.
Avec un calendrier qui atteint déjà 24 épreuves, la F1 atteint actuellement les limites de ce qui est acceptable par l'ensemble du personnel du Formula One Circus, des mécaniciens jusqu'aux personnes liées aux espaces réceptifs de chacune des équipes. Avec ce plafond de verre, Liberty Media cherche donc à maximiser les revenus liés à chaque épreuve. Cette pression économique a déjà fait une première victime avec l'annonce du retrait à venir de Zandvoort qui ne peut pas s'aligner sur des droits de plateau à 50 millions de dollars par saison, comme peuvent se le permettre des pays comme l'Azerbaïdjan.
La problématique est sensiblement la même pour Spa-Francorchamps, même si le Toboggan des Ardennes bénéficie du soutien du budget de la Wallonie alors que l'épreuve batave était entièrement sur fonds privés. C'est pourquoi la Belgique va désormais apparaitre dans la colonne "Alternance" puisque son nouveau contrat prévoit l'organisation d'une course en 2027, 2029 et 2031.
Melchior Wathelet, le président de Spa Grand Prix, et Vanessa Maes, sa PDG, ont ainsi commenté : "Nous sommes tous les deux fiers de cette prolongation, qui reflète notre confiance mutuelle alors que nous avons amélioré nos infrastructures tout en offrant des records de fréquentation en une expérience fantastique pour nos fans ces dernières années. Cette extension de contrat a une nouvelle fois été possible par le soutien du gouvernement wallon mais aussi par les fans de ce que nous pensons être le plus beau circuit du monde. Ensemble, nous renforçons notre engagement pour le développement de notre magnifique région."
Que cela signifie que la F1 va donc à moitié perdre une de ses épreuves historiques et l'une des plus populaires auprès des pilotes et des fans pèsent bien pour un sport qui est désormais côté en bourse.