Les équipes plaident pour un calendrier à rotation

Publié le par Matthieu Piccon

La saison prochaine, le calendrier de la F1 comptera 24 courses. Les équipes considèrent cela comme un plafond mais sont ouvertes à avoir une rotation entre les pays.

Historiquement, les saisons comptaient entre 15 et 18 courses. Puis il y a une inflation importante pour atteindre 24 en 2024. L'équation est simple : plus de courses = plus de revenus pour Liberty Media et donc les équipes puisque les Accords Concorde prévoient une redistribution de ces revenus aux dix équipes présentes sur la grille.

Toto Wolff a ainsi indiqué que Mercedes avait mis en place des rotations de son personnel afin d'avoir moins d'impact sur leur vie personnelle : "24, c'est déjà beaucoup. Evidemment, si nous pouvons trouver une autre destination qui est un plus pour le calendrier, nous saurons trouver des solutions. En tant qu'équipe, nous avons commencé à faire des rotations. Beaucoup de gens ne font plus toutes les courses. Evidemment, les ingénieurs de course et les pilotes ne peuvent pas être échangés. 24 ou 25, ça ne ferait pas une grande différence mais cela doit être organisé par continent."

La dynamique est très favorable pour les propriétaires de la discipline puisque la popularité grandissante de la discipline pousse de nombreux à frapper aux portes de la F1. Comme il est impossible de satisfaire tout le monde, des choix économiques sont faits. C'est ainsi que la France a perdu sa place, au profit du Qatar. L'émirat a ainsi investi non simplement à travers la redevance liée à l'organisation d'une course (avec un contrat de dix ans) mais également via son emblème nationale, sa compagnie aérienne Qatar Airways, qui est devenue sponsor de la discipline.

Dans le même temps, les Etats-Unis ont désormais trois épreuves, avec l'ajout de Miami l'an dernier et Las Vegas cette année alors qu'Austin est au calendrier depuis 2012. C'est le seul pays à disposer de trois épreuves, même si l'Italie en détient deux avec Monza et Imola.

Interrogé à Austin sur la possibilité de rajouter une quatrième épreuve pour être encore plus présent aux Etats-Unis, Zak Brown, le directeur de McLaren, a indiqué que ce n'était pas son option privilégiée : "Je pense que les Etats-Unis le pourraient mais je ne pense pas que le calendrier de la F1 puisse ou que vous vouliez rajouter une quatrième épreuve au détriment d'une autre région du monde. J'aimerais nous voir en Inde, en Afrique du Sud et une course supplémentaire en Asie. Je ne pense pas que nous ayons besoin d'une quatrième course ici car je pense que cela compromettrait d'autres régions où la Formule 1 peut encore se développer."

Le dirigeant américain a ainsi soufflé l'idée d'un calendrier avec 20 destinations fixes et huit autres qui pourraient alterner, afin de toucher davantage de pays sans augmenter le nombre de courses par an. Se pose alors la question de la rentabilité pour les promoteurs d'organiser une course seulement tous les deux ans, pour proprement s'implémenter auprès de la population locale.

Mais on sent un véritable désir de trouver une solution pour l'Afrique du Sud, qui est en discussions depuis des années. Mike Krach a ainsi déclaré : "Il faut garder en tête que nous sommes un championnat du monde mais il nous manque toujours un continent alors que nous allons beaucoup sur d'autres. Il y a encore du travail. La F1 fait du très bon travail ces dernières années. Que le nombre soit 22, 23, 24, nous trouverons toujours des solutions mais pour être un championnat du monde, nous devons courir sur tous les continents."

Nous verrons comment le calendrier dans les prochaines années alors que Liberty Media s'attache à sécuriser des contrats de longue durée afin de gagner en visibilité sur ses revenus à venir. Pour rappel, la saison 2024 comptera 10 courses en Europe (en comptant l'Azerbaïdjan), six sur le continent américain (Nord, centre et Sud confondus), quatre au Moyen-Orient, trois en Asie et un en Océanie.

De notre envoyé spécial à Austin

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