27 millions d'euros de dettes pour le Grand Prix de France
Alors qu'il devait être dissous, le c du Grand Prix de France existe toujours. La raison ? Une dette de 27 millions d'euros à solder entre les différents acteurs impliqués.
C'est la fin. Ou presque. Malgré les espoirs entretenus pendant l'été, le Grand Prix de France ne reviendra pas au calendrier de la F1 dans un futur proche. Même l'alternance envisagée, par exemple avec Spa-Francorchamps, n'aura pas lieu. Cette solution avait le mérite de garder un pied au calendrier mais l'inconvénient de devoir mobiliser une vingtaine d'emplois à temps plein pour une épreuve qui se déroule seulement tous les deux ans.
Eric Boullier, qui avait pris la tête du GIP après son départ de McLaren, a ainsi confirmé à Auto Hebdo que sa mission s'arrêtait là : "C'est la fin d'une belle histoire. Dommage que cela se termine avec tous les efforts faits pour l'édition 2022 se déroule parfaitement. Pendant cinq ans, la région PACA a permis à cette épreuve de revenir au calendrier et de permettre à notre pays de figurer à nouveau au plus haut niveau."
Au moment de faire les comptes, Renaud Muselier, le président de la région, a déclaré à l'AFP qu'il y avait un déficit de 27 millions d'euros à combler. Cette somme se répartit entre 16 millions d'euros de dettes fournisseurs et 11 millions liée à une avance de la région. Si la somme peut paraitre colossale, le GIP rappelle que les retombées économiques de l'organisation des quatre épreuves sur les cinq dernières années atteignent 280 millions d'euros.
Dans ces conditions, la dissolution du GIP a donc été repoussée à janvier afin que les différentes parties prenantes se répartissent la somme. Si une telle décision peut attrister les fans de sports automobiles français alors que les deux pilotes français seront chez Alpine l'an prochain, cela rappelle que les enjeux économiques doivent être portés à l'échelle étatique puisque de nombreux gouvernements veulent s'offrir une plateforme médiatique à travers la discipline.