Red Bull accepte avoir enfreint le plafond budgétaire et les sanctions sportives et financières
Suite et fin de l'épisode de la saga Dépassement du plafond budgétaire par Red Bull. La faute est reconnue et les sanctions sportives et financières ont été acceptées par l'équipe.
Cela agitait le paddock depuis des semaines. La FIA a enfin apporté des clarifications et une conclusion à l'enquête sur l'infraction au plafond budgétaire mis en place depuis l'an dernier.
Au final, Red Bull est reconnu coupable d'avoir dépassé le plafond maximal de 1 864 000 livres sterling (2,1 millions d'euros). Cependant, l'institution de la Place de la Concorde reconnait que l'équipe a été coopérative tout au long du processus et qu'une grosse partie du dépassement vient de la mauvaise classification de certaines dépenses annexes, principalement liées à la restauration et à la sécurité sociale des employés de l'équipe. Si un crédit d'impôt avait été bien comptabilisé, le dépassement n'aurait atteint que 432 652 livres sterling (500 000 euros), soit un dépassement de 0,37% par rapport au plafond maximum autorisé.
Si le dépassement peut paraitre minime, la FIA ne pouvait pas ne pas imposer d'importantes sanctions puisque c'est toute la crédibilité de l'édifice qui aurait été remise en cause. A l'époque de son instauration, Ross Brawn avait prévenu que de grosses infractions pourraient aller jusqu'à la perte de titres mondiaux. En l'occurrence, il n'en est rien puisque le dépassement reste inférieur au seuil de 5% prévu. Max Verstappen conserve donc bien son titre et Red Bull conserve sa place de vice-champion du monde aux Constructeurs.
Par contre, les sanctions sont tout de même loin d'être neutres. La première est financière puisque l'équipe doit s'acquitter d'une facture de 7 millions de dollars (équivalent en euros au cours actuel) dans les 30 prochains jours. Cela ne sera pas intégré dans son budget de l'année. Mais la sanction la plus impactante pour l'équipe est celle à la baisse de 10% de son allocation en soufflerie : en tant que nouvelle équipe championne du monde des Constructeurs, son allocation était déjà prévue d'être de 70%. Avec cette sanction, le coefficient tombe à 63% (70% * (1-10%)). L'équipe aura donc bien moins de temps de soufflerie et de simulations informatiques que ses rivaux directs que sont Ferrari et Mercedes, sachant que cela s'applique depuis le 26 octobre pour une durée de douze mois. C'est donc quasiment l'ensemble de la saison 2023 qui va se dérouler avec cette limitation, ce qui devrait laisser l'opportunité à la concurrence de se rapprocher.
Comme Red Bull a accepté cette proposition de la FIA, il n'y aura pas moyen de faire appel et ces décisions sont donc définitives. Tout le monde s'en sort bien puisque la FIA peut dire qu'elle inflige des sanctions dissuasives tandis que Red Bull peut plaider l'incompréhension de certaines nouvelles règles, sans volonté manifeste de tricher.
Maintenant place à la lutte en piste, à commencer par ce week-end à Mexico.