Sebastian Vettel tire sa révérence
2022 sera bien sa dernière saison : Sebastian Vettel a officialisé qu'il quitterait Aston Martin et la F1 à l'issue de la saison. La chasse à ce baquet libre est ouverte.
Le Formula One Circus se déplace ce week-end en Hongrie. Dernière étape avant une trêve estivale bien méritée après quatre courses en cinq semaines seulement, Budapest marque souvent le coup d'envoi de la silly season, là où toutes les rumeurs autour du marché des transferts se matérialisent.
Depuis le début de saison, une des grandes questions était le niveau de motivation que Sebastian Vettel pouvait toujours avoir. Sa première année chez Aston Martin n'était pas véritablement une réussite (12ème) et rien n'indique que l'équipe britannique soit en mesure de redresser la barre après une première moitié de saison 2022 encore pire puisque l'équipe l'occupe la neuvième et avant-dernière place du classement.
Dans ces conditions, qu'est-ce qui pouvait un pilote qui a tout gagné à vouloir continuer ? Lui qui est toujours le plus jeune champion du monde de l'histoire pouvait-il continuer à se morfondre dans les fonds du classement. Lorsqu'on a remporté quatre titres de champions du monde et 53 victoires se battre pour essayer de sortir de Q1 ne doit pas présenter une joie de tous les jours.
Lui qui a fêté son 35ème anniversaire le 3 juillet dernier a donc décidé de se concentrer sur sa vie de père de trois enfants. Il compte aussi défendre la cause environnementale, comme il l'a fait à de nombreuses reprises ces dernières années.
Qui est intéressé et disponible ?
Mais comme toujours quand un baquet se libère, qui pour le remplacer ? Les prétendants sont à la fois nombreux et peu en même temps ? Pourquoi un tel paradoxe ? Tout d'abord, il y a le profil d'une équipe qui semble loin de ses belles années de l'époque Force India, dont un baquet est forcément monopolisé par le fils du propriétaire des lieux. La récente levée de fonds, pour faire rentrer l'Arabie Saoudite, permet certes de sécuriser son avenir à court terme mais montre que les changements opérés par Lawrence Stroll ces dernières années tardent à porter leurs fruits.
Ces dernières semaines, le nom de Mick Schumacher revenait avec insistance. Sauf que depuis, l'Allemand a enfin marqué des points de manière régulière pour Haas, de quoi calmer l'ombrageux Gunther Steiner. Surtout le fils de la légende allemande est un des protégés de Ferrari. Pourquoi la Scuderia le lâcherait maintenant alors que les résultats sont enfin quelque peu au rendez-vous et qu'il peut continuer son apprentissage au sein de la formation américaine ?
Dans sa recherche de s'exposer médiatiquement, Fernando Alonso pourrait constituer un bon choix pour Aston Martin. Mais cela passe par le fait qu'Alpine soit prêt à s'en passer, afin de laisser de la place à Oscar Piastri, qui se morfond dans son rôle de troisième pilote après ses titres en F3, puis F2. Mais pour un attaquant-né comme l'Espagnol, qu'est-ce qui pourrait le motiver à rejoindre à une équipe nettement distancée par son employeur actuel alors qu'il sait qu'il ne dispose plus de beaucoup d'années en F1 ?
On peut quasiment écarter Daniel Ricciardo, qui rappelle haut et fort qu'il a un contrat pour la saison prochaine, même si on sait que ces éléments peuvent toujours avoir une valeur variable en fonction des impératifs du jour.
Parmi les autres candidats, on peut retrouver aussi Alex Albon (qui pourrait capitaliser sur un retour plutôt réussi chez Williams) ou encore Nyck de Vries, qui vient de réaliser sa première séance d'essais libres chez Mercedes (le motoriste et actionnaire d'Aston Martin). Ou encore l'inusable Nico Hükenberg, qui a joué les super remplaçants lorsque les pilotes de l'équipe étaient rendus indisponibles en raison du Covid. Suffisamment pour redevenir titulaire ?
Une chose est sure, Aston Martin a l'embarras du choix alors qu'un grand champion et un grand homme se retire.