Aston Martin doit effectuer une nouvelle levée de fonds

La santé financière du constructeur Aston Martin n'est toujours pas au beau fixe. Cela va se traduire par une nouvelle augmentation de capital, où le fonds d'investissement de l'Arabie Saoudite va jouer un rôle majeur.

Aston Martin fait davantage la une de la presse économique que pour ses résultats sportifs en F1 puisque l'équipe n'occupe actuellement qu'une indigne neuvième place, malgré son budget la présence d'un quadruple champion du monde avec Sebastian Vettel.

Afin de faire rentrer suffisamment de cash, Aston Martin va donc effectuer une nouvelle levée de fonds massive de 765 millions d'euros. Parmi les actionnaires actuels, Lawrence Stroll, via son consortium Yew Tree, et Mercedes ont décidé de remettre au pot mais vont voir leur participation baissait respectivement de 22% à 18,3% et de 11,7% à 9,7%.

Mais cette nouvelle levée de fonds va surtout permettre l'arrivée d'un nouvel actionnaire. Le Public Investment Fund (PIF) saoudien va devenir le second actionnaire du constructeur, à hauteur de 16,7% grâce à un investissement de 92 millions d'euros. Ce n'est pas la première association entre l'Arabie Saoudite et Aston Martin puisque la compagnie pétrolière Aramco est devenue le second sponsor-titre de l'équipe en début de saison.

Lawrence Stroll a ainsi déclaré : "Je suis ravi d'accueillir le Public Investment Fund en tant que nouvel actionnaire de référence, aux côtés de mon consortium. Nous avons une même vision et notre participation jointe dans cette levée de fonds stratégique démontre notre confiance dans l'avenir de l'entreprise et notre engagement pour les futurs succès d'Aston Martin. Je voudrais aussi remercier Mercedes-Benz pour leur soutien et investissement qui se poursuit ainsi que notre partenariat de long terme que nous avons créé."

En parallèle, le conseil d'administration de l'équipe a décidé de refuser l'offre faite par le constructeur chinois Geely (déjà propriétaire de Volvo et Lotus et actionnaire significatif de Mercedes) et d'Investindustrial, l'ancien propriétaire d'Aston Martin. Ce nouveau consortium proposait pourtant plus de 1,5 milliard d'euros mais l'offre a été rejetée car elle n'offrait pas de premium de prise de contrôle aux actionnaires actuels.