Monaco : deux poids deux mesures entre F1 et FE

Depuis son lancement, la Formule E s'entend comme le grand rival de la F1. Pourtant, l'exemple du prochain Grand Prix de Monaco symbolise bien le chemin qui reste à parcourir pour y parvenir.

Après la manche inaugurale à Bahreïn, ouverte aux vaccinés et guéris du Covid-19, les trois épreuves suivantes (Imola, Portimao et Barcelone) sont disputées à huis clos. Pour retrouver du public, il faudra donc attendre la course la plus glamour de la saison, le fameux Grand Prix de Monaco. Dès février, la Principauté avait fait savoir qu'elle entendait bien construire des tribunes et accueillir des spectateurs.

C'est désormais confirmé, avec des conditions relativement flexibles : une jauge de spectateurs fixée à -40%, soit 7500 spectateurs autorisés le jeudi, samedi et dimanche. Pour le vendredi, journée sans Formule 1, 3000 personnes pourront venir voir la seconde manche de la Formule 2. Surtout pour tous les Monégasques, résidents et salariés de la Principauté, il ne sera pas nécessaire de fournir un test PCR alors qu'il restera nécessaire pour le reste du public. L'Automobile Club de Monaco n'a pas cherché à compenser le plus faible nombre de spectateurs par une hausse des billets puisqu'il reste à leur niveau (très haut) traditionnel.

C'est là où la comparaison avec la Formule E n'est pas favorable à la catégorie électrique. En effet, l'ePrix de Monaco aura lieu ce samedi et servira de répétition générale. La jauge est fixée à un niveau plus faible (6500 spectateurs) et surtout les billets sont en accès libre, afin de se donner des chances de les remplir... De même, seuls les Monégasques, résidents, salariés et clients des hôtels de la Principauté auront la possibilité d'acquérir le fameux sésame.

Si l'on ajoute le refus d'utiliser le même tracé pour éviter les comparaisons chronométriques très peu flatteuses, on mesure bien l'écart qui continue de séparer les deux catégories malgré les invectives marketing de la nouvelle venue.