Red Bull va développer ses propres moteurs grâce à un transfuge de Mercedes
C'est un gros coup que vient de réussir Red Bull : afin de développer ses propres moteurs à partir de 2025, elle fait venir Ben Hodgkinson, un des piliers de Mercedes !
Alors que la lutte entre Mercedes et Red Bull s'intensifient en piste, c'est déjà l'avenir qui se prépare au sein de toutes les formations. Si les équipes ont évidemment en tête la révolution technique de l'an prochain, les motoristes ont également une autre échéance en tête : une nouvelle génération de moteurs hybrides entrera en vigueur en 2025.
Il est évident que les différents motoristes ne vont pas attendre cette échéance avant de commencer à travailler dessus alors que les spécifications seront gelées pour les trois saisons à venir. Red Bull avait déjà annoncé une étape fondamentale en rachetant la propriété intellectuelle de l'unité de puissance développée par Honda afin de créer sa propre structure, Red Bull Powertrains.
Une nouvelle étape est franchie avec la déclaration par l'équipe qu'elle entendait bien développer ses propres moteurs pour répondre à la nouvelle réglementation, par l'intermédiaire de son PDG, Christian Horner : "Lorsque Red Bull a annoncé la création de Red Bull Powertrains, cela préfigurait également une nouvelle phase pour l'ambition de l'entreprise en Formule Un : développer l'intégralité d'une voiture en interne et avoir notre destin entre nos mains. L'expression ultime de cette ambition est de développer une unité de puissance Red Bull pour répondre à la réglementation de la prochaine génération de moteurs de Formule 1."
Et lorsqu'on découvre un nouveau champs d'expertise, le plus simple est tout simplement de faire venir de l'expertise en extérieur pour monter en compétence rapidement. C'est exactement ce qui se passe avec le recrutement de Ben Hodgkinson, qui était jusqu'à présent le directeur de l'ingénierie de Mercedes. Celui-ci a ainsi révélé que le challenge de lancer un projet dès le départ avait un élément-clé de sa décision : "Ce n'est pas une décision facile de quitter HPP au bout de presque 20 ans mais l'opportunité de pouvoir rejoindre un projet d'une telle envergure est un grand honneur. Red Bull est un acteur sérieux en Formule 1 et l'un de nos plus grands rivaux pendant l'ère hybride. J'ai donc hâte devoir ce que nous pourrons réussir ensemble lors de la prochaine phase de l'histoire de l'entreprise."
C'est donc un coup dur pour Mercedes, qui voit déjà James Allison prendre du recul à partir de cet été et qui avait déjà subi le départ d'Andy Cowell l'an dernier. Ce dernier avait d'ailleurs été pressenti pour rejoindre Red Bull lorsque l'annonce du projet Powertrains était sortie.
Dans tous les cas, c'est bien une démonstration de force que s'offre la boisson énergétique puisqu'elle va donc bien rejoindre le cercle fermé des équipes capables d'être responsables de l'intégralité de son package technique, dans lequel on ne retrouve que Ferrari, Mercedes et Alpine (Renault). Cela place donc l'équipe de Milton Keynes significativement plus haut que McLaren ou Aston Martin, qui dépendent toujours d'un motoriste (même celui-ci est le meilleur du plateau...).