La F1 limite la chute de ses audiences
Avec quatre épreuves de moins, la F1 a forcément vu ses audiences chuter. Même si l'audience moyenne est en recul, cette baisse reste contenue tandis que l'essor sur les plateformes digitales se poursuit.
C'est l'histoire du verre à moitié plein ou à moitié vide. En valeur absolue, oui, l'audience de la F1 a baissé en 2020 par rapport à 2020 : la moyenne de l'audience sur les 17 Grand Prix disputés est ainsi passé de 91,5 millions à 87,4 millions de téléspectateurs, soit une baisse de 4,5%. Cependant, c'est comparé à une année record puisque cela ramène simplement la discipline à ce qu'elle a pu connaitre entre 2016 et 2018. Avec quatre courses de moins, le total de l'audience cumulée a donc décru de 1,9 milliard à 1,5 milliard, ce qui en fait tout de même un des sports les plus regardés de par le monde.
La F1 a, en effet, bénéficié d'un environnement paradoxalement plutôt favorable. Cela est dû au fait qu'elle a été l'une des premières disciplines sportives professionnelles à reprendre après l'arrêt complet connu au printemps dernier. Cela fut d'autant plus favorable que, dans le même temps, les Jeux Olympiques et l'Euro de football ont été reporté à l'été prochain, ce qui a réduit d'autant la concurrence frontale auprès des passionnés de sport, privés de leur divertissement favori.
Par contre, la F1 a été en mesure d'accroître significativement son empreinte sur les réseaux sociaux, notamment grâce à son programme de courses virtuelles organisées avec des pilotes et des célébrités d'autres industries. Celui lui a ainsi permis de doubler l'engagement de sa communauté par rapport à l'année dernière. Il faut cependant remettre les choses en perspective puisqu'il s'agit ici de croissance en pourcentage et non en valeur absolue. Ainsi si la F1 peut se vanter de 99% de croissance alors que la NBA se contente d'une croissance de 4%, la franchise américaine dispose d'une communauté deux fois plus grandes (17 millions d'abonnés sur Facebook) que la F1 (9,7 millions).
Il sera intéressant de voir l'évolution sur ce canal de communication alors que Frank Arthofer, son directeur du digital et des licences, a décidé de démissionner en début d'année afin de retourner aux Etats-Unis au bout de trois ans en poste. Par contre, on peut noter que la F1 se garde bien de communiquer le moindre chiffre quant à l'audience attirée via sa propre plateforme de distribution de contenus, F1 TV. Généralement, c'est un signe que les chiffres ne sont pas de ceux à faire plaisir aux investisseurs...