L'hydrogène aux 24 heure du Mans, cela se précise

Publié le par Matthieu Piccon

En 2024, les 24 heures du Mans accueillerons une catégorie à hydrogène. Les différents fournisseurs sont en train d'être sélectionnés pour laisser le temps aux développements techniques et attirer les concurrents.

Alors que l'Hypercar et la LMDh n'a pas encore pris la piste en course, l'ACO travaille déjà sur sa prochaine révolution : l'introduction de l'hydrogène aux 24 heures du Mans. Une première voiture participera à partir de l'édition 2023. Mais l'année suivante, c'est une catégorie complète qui sera mise en place, avec une volonté d'être le plus proche possible de la catégorie-reine.

Pour le début, il a été décidé de standardiser au maximum les différents éléments, que ce soit le châssis, le réservoir d'hydrogène ou le moteur. L'objectif est clairement que la différence de performance se fasse sur l'expertise liée à la pile à combustible, qui sera laissée libre, plutôt que sur l'aérodynamique ou les qualités du châssis.

Ainsi pour le châssis, c'est l'association Oreca-Red Bull qui a été sélectionnée par l'ACO. Ce qui est original est que les deux parties avaient décidé de candidater séparément avant que l'Automobile Club leur recommande de s'associer. L'idée est de s'appuyer sur l'expertise de Red Bull dans les simulations informatiques et les infrastructures liées à la Formule 1 ainsi que sur l'expérience de l'endurance et de la production d'Oreca afin de pas conduire à une inflation déraisonnable des coûts.

Quant à la partie moteurs, il est logique de sélectionner Green GT, qui est au cœur des développements du prototype depuis le début, en 2018. Pierre Fillon, le président de l'ACO, a ainsi commenté : "Aujourd'hui, la future catégorie Hydrogène se concrétise un peu plus. Le choix de GreenGT s'imposait comme une évidence. Nous travaillons ensemble depuis plusieurs années, et l'expertise accumulée au travers du programme MissionH24 bénéficiera à tous les concurrents qui désireront rejoindre l'aventure."

Maintenant la question est de savoir qui sera le premier constructeur à sauter le pas et faire une annonce alors que, à l'heure actuelle, c'est davantage l'Hypercar et la LMDh qui centralisent les réflexions. Au final, l'endurance est clairement en train de se positionner comme un axe majeur de développement alors que de plus en plus de dirigeants de constructeurs critiquent ouvertement la Formule E.

Le ciel est dégagé pour l'endurance

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