Nikita Mazepin relance le débat des pilotes payants
La F1 va accueillir un nouveau rookie l'an prochain : Nikita Mazepin va faire ses débuts en F1 la saison prochaine, chez Haas. Son arrivée s'accompagne d'une large contribution financière de son père.
Le sempiternel débat autour des pilotes payants va repartir de plus belle : oui, Nikita Mazepin est titularisé chez Haas car son père est un homme d'affaires dont la fortune est estimée à sept milliards de dollars. A n'en pas douter, son entreprise Uralchem va faire une arrivée remarquée sur les flancs d'Haas. Il se murmure également qu'il y aurait même une entrée au capital de l'équipe pour viser à termes un rachat pur et simple.
Si ce parcours vous rappelle quelque chose, c'est normal puisqu'il s'agit exactement de la même que celle qu'avait adoptée la famille Stroll pour préparer l'arrivée de Lance en F1. Il est d'ailleurs intéressant de noter que Dmitry Mazepin avait été candidat au rachat de Force India lorsque celle-ci fut mis sous administration judiciaire mais que c'est bien Lawrence Stroll qui sorti vainqueur de la prise de contrôle.
Ainsi l'équipe de F2 dans laquelle officie Nikita Mazepin, Hitech, a ainsi été rachetée par la famille pour pilotes, qui a demandé à Luca Ghiotto de poursuivre sa carrière dans la catégorie pour apporter des conseils au jeune pilote. Celui-ci s'est également acheté un vaste programme d'essais au volant d'une F1, en réalisant de nombreuses séances d'essais privés avec une ancienne Mercedes afin de parfaire sa connaissance de la discipline et des exigences de pilotage d'une telle machine. S'il débutera en course, il arrive bel et bien prêt pour la catégorie.
D'un point de vue sportif, le jeune Russe ne ressort pas comme le plus éclatant des candidats à la F1, sans pour autant complètement démérité. Ainsi il est tout de même parvenu à finir vice-champion de GP3 en 2018, derrière le regretté Anthoine Hubert, et il est actuellement troisième du championnat de F2, avant la finale de ce week-end. Afin de sécuriser la précieuse Super License, il a ainsi disputé le modeste championnat de F3 asiatique cet hiver, dont la troisième place finale lui a permis de se rapprocher du nombre minimal de points. Il lui suffit ainsi de se placer parmi les sept premiers du championnat de F2.
Il n'empêche qu'il est loin d'être le premier à se retrouver en F1 grâce à ses fonds personnels. Un très bon exemple récent est Sergio Perez, qui a toujours été soutenu par Telmex, mais qui a su prouver sa valeur tout au long des saisons.
Donc au final, si le financement permet à l'équipe Haas de remonter la hiérarchie, cela ne peut qu'être bénéfique pour l'attrait de la catégorie, avec une compétition accrue entre les différentes équipes.