La F1 et la FIA ne s'impliquent pas dans l'affaire Mazepin
Au lendemain de la sortie de la vidéo controversée de Nikita Mazepin, la FIA et la F1 ont apporté leur soutien à Haas mais sans intervenir. De quoi remettre en cause leur campagne corporate WeRaceAsOne.
Ponce Pilate n'aurait pas fait mieux. Devant la bronca, la F1 et la FIA ont tenu à faire un communiqué de presse mais le contenu est plus que limité : "Nous supportons fortement l'équipe Haas dans sa réponse aux actions inappropriées de son pilote, Nikita Mazepin. Mazepin a publié des excuses pour sa mauvaise conduite. Cette affaire va continuer à être traitée en interne par Haas. Les principes éthiques et la culture de diversité et d'inclusivité est de la plus haute importance pour la FIA et la Formule 1."
La traduction peut être : "nous ne sommes pas contents mais nous n'allons pas prendre la moindre mesure." C'est sûr qu'il est beaucoup plus facile de faire des photos avec des pilotes portant des tee-shirts contre le racisme que de prendre de réelles sanctions face à un pilote. En effet, Haas et Liberty Media sont bien conscients que le jeune pilote arrive avec le large soutien financier de son père, essentiel pour la survie de l'équipe. Prendre des mesures trop drastiques remet tout simplement en cause la pérennité de l'équipe.
C'est là où on se rend compte du double tranchant de toute campagne de communication bien pensante : risquer de paraitre justement comme seulement faisant une opération de communication car c'est le sens de l'histoire mais ne pas être réellement convaincu du sujet. Cet épisode arrive ainsi seulement quelques semaines après l'annonce d'un Grand Prix en Arabie Saoudite, et son bilan plus que discutable sur les droits de l'homme, l'an prochain.