Ferrari arrête son soutien à Giuliano Alesi
La carrière de Giuliano Alesi s'inscrit désormais en pointillés puisqu'il ne bénéficie plus du soutien de Ferrari et son père, Jean, n'a plus les moyens de financer sa carrière.
Verra-t-on Giuliano Alesi lors de la double finale de F2 de Bahrain ? Rien n'est moins sûr. Déjà à Sotchi, il avait été contraint de changer d'équipe, passant de HWA Lab à MP Motorsport. Dans une interview dans le journal suisse Blick, Jean Alesi a ainsi déclaré : "Avec HWA, nous avons parié sur la mauvaise équipe. Nous avons payé plus d'un million d'euros mais aucune promesse n'a été tenue. Quand nous sommes partis chez MP, HWA réclamait encore 80 000 €."
L'ancien pilote de F1 avait ainsi ouvert les portes de la Scuderia à son fils grâce à ses connaissances à Maranello. Mais force est de constater que ses résultats sont loin d'être brillants et n'en font clairement pas un candidat crédible à une promotion en F1. En deux saisons en F2, son meilleur résultat reste une 5ème place l'an dernier. Cette année, sa sixième place lors de la première course restera comme une rare éclaircie dans une saison très compliquée puisqu'il trustait régulièrement la dernière ligne de la grille. Il avait pourtant rejoint une équipe avec laquelle le regretté Anthoine Hubert avait été en mesure de remporter deux victoires et d'être dans le top 8 du championnat l'an dernier.
Désormais, l'avenir semble bien bouché pour le pilote tricolore puisque son père révèle qu'il n'a tout simplement aucune ressource pour son fils : "Nous n'avons pas de sponsors pour 2021. Ferrari l'a renvoyé de l'Académie et je ne peux plus dépenser mon propre argent." Au début de la saison, il avait même révélé que le budget 2020 avait été bouclé grâce à la vente de sa propre F40, héritage de son contrat de titulaire au sein de la Scuderia dans les années 1990.
Le pilote reconverti consultant sur Canal+ s'était ainsi servi de cette plateforme de communication pour étaler tout le mal qu'il pensait de la fiabilité des monoplaces mises à disposition des pilotes alors que le budget annuel pour une saison de F2 est proche de 1,5 million d'euros.
Avec des pilotes du calibre de Mick Schumacher, Callum Ilott ou Robert Shwartzman, aux résultats bien meilleurs, il est peu surprenant que la Scuderia fasse l'économie du soutien accordé à Guiliano Alesi. Pour ce dernier, l'heure est donc certainement venue de regarder du côté d'autres catégories.