Stefano Domenicali va remplacer Chase Carey en tant que PDG de la F1
C'est un retour par la grande porte pour un ancien du paddock : Stefano Domenicali, dernier directeur sportif de Ferrari à avoir remporté un titre mondial, va devenir PDG de la F1, en lieu et place de Chase Carey qui va devenir président non exécutif.
Lors de sa prise de contrôle du sport, Liberty Media avait fait le choix de s'appuyer sur l'expertise de Ross Brawn pour la dimension technique et sportive. Par contre, en tant que PDG, c'est un spécialiste des médias, Chase Carey, qui avait été sélectionné. Celui-ci a pour principale tâche de conclure les difficiles négociations autour des nouveaux Accords Concorde, qui permettent de garantir la présence des équipes pendant cinq années supplémentaires.
Maintenant que les dix équipes actuelles ont apposé leur signature en bas de page, il est désormais temps de lancer une nouvelle ère et c'est dans ce contexte qu'arrive Stefano Domenicali. L'Italien a réalisé la majeure partie de sa carrière au sein de la Scuderia Ferrari, jusqu'à en devenir le directeur d'équipe entre 2008 et 2014, avant d'être poussé vers la sortie par le président d'alors Luca di Montezemolo.
Il s'est alors tourné vers Audi, qui cherchait activement à faire son arrivée en F1. Il fut très proche d'y parvenir mais le Dieselgate est venu enterré les discussions très avancées avec Red Bull. Une fois ce projet mort-né, il resta dans la sphère du groupe Volkswagen, en prenant la tête de Lamborghini en 2016. Il n'avait pas coupé les ponts avec ses anciennes amours puisqu'il présidait la commission monoplace de la FIA.
Il a ainsi déclaré : "Je suis ravi de rejoindre la Formule 1, un sort qui a toujours fait partie de ma vie. Je suis né à Imola et je vis à Monza. Je suis resté en lien avec le sport grâce à mon travail avec la commission monoplaces de la FIA et j'ai hâte d'être en contact avec les équipes, les promoteurs, les sponsors et les nombreux partenaires de la Formule 1."
Il arrive dans un contexte principalement chamboulé par le coronavirus mais son prédécesseur est tout de même parvenu à sauvegarder un calendrier de 17 épreuves, ce qui était loin d'être gagné au début de la crise sanitaire. Cela s'avère pour assurer la pérennité des droits télévisés, essentiels pour la survie des équipes. L'établissement du calendrier de l'an prochain sera en haut de la pile de ses dossiers puisque la discipline ne pourra pas se passer longtemps des courses dites outre-mer, qui sont beaucoup plus rémunératrices que les courses historiques sur le continent européen.