Woking est à vendre
A la recherche de financements et d'argent frais, McLaren va mettre en vente son siège de Woking pour une valeur estimée à 200 millions de livres sterling.
Si McLaren a failli renouer avec la victoire la semaine dernière à Monza, sa situation financière n'en reste pas moins un sujet de préoccupations pour les dirigeants. En mai dernier, le constructeur britannique avait ainsi indiqué devoir se séparer de 1200 salariés, soit un quart de ses effectifs. Deux mois plus tard, il a été nécessaire de contracter un prêt de 150 millions de livres sterling auprès de la banque nationale de Bahrain, son actionnaire majoritaire.
La reprise de la saison a permis de déclencher le versement des fonds par Liberty Media et les sponsors de l'équipe. Cependant, l'équipe se doit encore d'assurer sa pérennité, notamment quant à ses liquidités. C'est pourquoi elle vient de mandater des banques conseils pour réaliser une vente avec location sur son Technology Center de Woking. Elle entend ainsi récolter près de 200 millions de livres sterling mais entend rester locataire des lieux.
Zak Brown l'a confirmé auprès du site officiel de la F1 : "Nous allons effectuer une traditionnelle cession-bail. La majorité des entreprises dans le monde ne détiennent pas l'immobilier qu'elles occupent. Nous avons beaucoup de fonds liés à ce bâtiment et ce n'est pas utilisation très productive de ces fonds lorsque vous cherchez à investir dans notre entreprise. Nous allons vendre le bâtiment à quelqu'un d'autre. Nous allons ensuite signer un contrat de location d'extrêmement longue durée et nous allons utiliser cet argent pour faire grandir notre entreprise. C'est une restructuration financière assez simple."
L'idée est de récolter de l'argent frais tout de suite afin de pouvoir l'investir dans l'entreprise et donc encore progresser dans la hiérarchie. En échange, McLaren devra alors payer un loyer à son nouveau propriétaire. L'idée est que ce loyer sera inférieur aux revenus supplémentaires dégagés par les investissements initiaux : "Nous avons un bon business plan à cinq ans pour cette nouvelle ère de la Formule 1. J'ai confiance que nous avons les ressources et les personnes pour nous permettre de revenir en haut de la grille." Ce business plan s'appuie sur la signature récente des Accords Concorde, qui va régir les relations commerciales des années à venir.