Rebellion plante Peugeot en WEC
Deux mois après avoir annoncé devenir sponsor-titre et le partenaire opérationnel de Peugeot pour le retour du Lion en endurance, Rebellion vient d'annoncer arrêter son programme en compétition dès la fin de la saison en cours.
Le moins que l'on puisse dire est que cela n'était pas prévu : alors que l'on pensait que Rebellion allait réorienter ses activités en sports automobiles vers le projet de collaboration avec Peugeot, la marque horlogère suisse vient d'annoncer qu'elle mettait un terme brutal à ses activités dans le domaine, dès la fin de la saison.
Alexandre Pesci, son Président, a ainsi déclaré : "Les sports automobiles ont été une formidable ressource pour Rebellion. Les circuits ont été des vitrines exceptionnelles et une caisse de résonance importante pour notre marque auprès d’un public très large. Les retours sur investissement de ces activités en sport automobile ont été plus que satisfaisants. Nous nous laissons le temps de redéfinir les contours de notre activité, mais les effets de cette décision seront immédiats pour la course automobile dès la fin de la saison de WEC. Ce ne sont pas des décisions faciles à prendre et sommes attristés de ne pouvoir tenir nos engagements passés pour les années à venir."
Pourtant, Rebellion a été une des marques les plus présentes en endurance puisque cela fait 13 ans qu'elle officie, que ce soit en LMP1 ou LMP2. Surtout elle devait s'embarquer à un niveau encore supérieur en devenant le sponsor-titre de Peugeot lorsque le constructeur va faire son retour pour la saison 2022-2023. Interrogé sur le sujet par nos confrères d'Auto Hebdo, Jean-Marc Finot, directeur de Peugeot Sport, a ainsi commenté cette annonce : "Notre partenariat avait été scellé début décembre, donc l'information est assez fraîche. J'admets que nous ne l'avions pas prévu. Nous étions en pourparlers pour un contrat d'une durée de 5 ans, à savoir deux années de développement et trois années d'exploitation. L'arrivée de Rebellion, d'un point de vue opérationnel, était prévue à l'horizon 2022 au moment où nous serions rentrés en période d'exploitation."
Concrètement, cela signifie que Peugeot va devoir augmenter son budget pour l'opération. Elle sera soutenue dans cette démarche par Total, qui n'est plus présent en F1 depuis la fin de son partenariat avec Renault. A l'heure actuelle, le constructeur entend toujours développer une hypercar, même si la donne pourrait changer avec l'annonce de la création de la catégorie LMDh, afin de permettre une convergence entre WEC et IMSA : "Nous continuons à développer la voiture dans le cadre de la réglementation Le Mans Hypercar. En revanche, nous restons ouverts à l'opportunité LMDh et suivons de près les groupes de travail œuvrant sur la convergence réglementaire. Il y a des points incontournables à prendre en compte. Il faut notamment une Balance de Performance totalement équitable entre LMDh et Le Mans Hypercar."
Si jusqu'à présent toute association avec Oreca était exclue, Peugeot pourrait revoir sa position puisqu'elle va devoir trouver, en interne ou en externe, les ressources d'exploitation et sportives que devait apporter Rebellion. Les développements aérodynamiques ont d'ores et déjà été confiées à Ligier.