Lancements contrastés chez Ferrari, Red Bull et Renault
En l'espace de 24 heures, trois équipes, Ferrari, Red Bull et Renault, ont effectué leur rentrée pour la saison 2020. Mais avec des mises en scène bien différentes.
Trois salles, trois ambiances. Afin de lancer son début de saison, Ferrari, Red Bull et Renault ont choisi trois approches radicalement différentes.
Ainsi mardi soir, Ferrari a renoué avec la grande tradition des lancements grandioses qu'avait pu connaitre la F1 dans les années 1990/2000. Elle avait ainsi loué le théâtre de Reggio Emilia, à une trentaine de kilomètres de son fief de Maranello afin de rassembler le banc et l'arrière banc, avec la présence de toute la hiérarchie de la Scuderia. Pour le lever de rideau de sa SF1000 (en l'honneur du fait que Ferrari va disputer son 1000ème Grand Prix de F1 au cours de la saison), un orchestre et un chœur étaient présents pour mettre mettre en place un spectacle son et lumière impressionnant.
Le lendemain, l'ambiance était radicalement différente à l'Atelier Renault sur les Champs-Elysées, à Paris, où l'équipe franco-anglaise avait convié les journalistes pour le lancement de sa saison et non le dévoilement de sa RS20. En effet, l'équipe avait fait savoir la veille que la voiture ne serait tout pas présente à l'événement mais que seuls des visuels 3D avec une livrée temporaire ne seraient révélés... Au cours de l'événement, Cyril Abiteboul s'est défendu de tout retard sur la préparation de la voiture : "L'an dernier, j'ai lu ce que vous avez écrit et ce que les gens écrivaient suite aux photos que nous avions publié. J'ai été extrêmement frustré des réactions des personnes qui réagissaient comme s'il s'agissait de la vraie voiture. Mais en fait, personne n'est capable de présenter la vraie voiture. Si votre équipe est à l'heure, vous n'avez pas une voiture qui attend ici pendant quelques heures ou jours. La voiture est construite et envoyée directement à Barcelone. C'est un calendrier optimisé. Donc dans ces conditions, la seule option est d'avoir une fausse voiture, qui ressemble à la voiture de cette année. C'est une perte d'argent et les résultats seraient franchement loin d'être optimisés."
La dernière option de lancement fut celle adoptée par Red Bull, qui s'est contenté d'envoyer des photos de la RB16, avant de lui faire prendre la piste pour une journée de tournage de films sur la piste de Silverstone. Sans surprise, ce fut Max Verstappen qui eut l'honneur d'être le premier à en prendre le volant, Alex Albon devant attendre une semaine avant de pouvoir faire de même.
L'important reste évidemment l'épreuve de la piste, quand toutes les équipes vont se rassembler la semaine prochaine à Barcelone pour les premiers essais hivernaux. Même là bas, les monoplaces vont radicalement évoluer d'ici à Melbourne, comme nous avions pu le constater l'an dernier lorsque Ferrari avait largement dominé les débats en Espagne, avant de subir la loi des Flèches d'argent sur le début de saison.
Trois équipes, trois approches