Ferrari va conserver son droit de veto
Les nouveaux Accords Concorde prévoient que Ferrari conserve son historique droit de veto, malgré l'opposition de nombreuses autres équipes.
2021 sera le début d'une nouvelle ère en Formule 1, avec l'entrée en vigueur d'une toute nouvelle réglementation technique mais également la mise en place de nouveaux accords commerciaux.
Ce second aspect avait pour vocation de mettre en place une distribution des revenus plus équitable alors qu'elle favorise actuellement largement les trois grandes équipes que sont Ferrari, Mercedes et Red Bull. Louis Camilleri, le nouveau PDG de Ferrari, s'est ainsi félicité dans une interview au Financial Times de ce changement, qui doit assurer la viabilité économique de la discipline : "C'était la façon de faire de Bernie. Il y a désormais une distribution beaucoup plus équitable... En termes de viabilité économique de la F1, c'est beaucoup mieux."
L'approche des négociations a également nettement changé depuis l'arrivée au pouvoir du président de conseil de surveillance de Philip Morris puisqu'il est beaucoup plus adepte de la diplomatie douce que son prédécesseur, le regretté Sergio Marchionne qui ne se privait pas de faire de grandes sorties médiatiques : "Nous n'avons pas besoin de le faire. Tout le monde, y compris nos rivaux directs, sont conscients que Ferrari est essentiel pour la F1 et que la F1 est essentielle pour Ferrari. Si Ferrari quitte la F1, est-ce que ce serait le même sport ? Je ne pense pas."
Cependant, l'homme d'affaires né en Egypte ne cesse pas non plus défendre les intérêts de son entreprise. Il est ainsi parvenu à conserver l'historique droit de veto, qui permet à la Scuderia de bloquer tout changement si elle estime que cela nuit à ses intérêts économiques : "Va-t-on un jour s'en servir ? J'en doute. Le fait de l'avoir, est-ce que ça attire l'attention des gens ? Je le pense. C'est quelque chose d'important. Certaines équipes pensent que c'est anachronique et que ça ne devrait pas exister mais d'un autre côté, certains pensent qu'il s'agit d'une bonne idée d'avoir un "adulte" dans la pièce."
Ces dernières saisons, nous avons ainsi pu réaliser que les positions défendues par Mercedes étaient souvent alignées avec celles de Ferrari. Toto Wolff, en habile homme de communication, laissait ainsi jouer le rôle public du méchant policier à Ferrari et son droit de veto tout en s'en félicitant en privé.