Vettel n'aurait pas les moyens de faire carrière aujourd'hui
Sebastian Vettel estime que les coûts pour faire carrière dans les sports automobiles sont bien trop élevés à l'heure actuelle. Dans ce contexte, il n'aurait pas eu les moyens de faire carrière.
Alors que l'Allemagne vit certainement son dernier Grand Prix, la question de la popularité des sports automobiles se posent dans un pays où l'industrie automobile est très importante et qui a su se mobiliser à l'époque de la domination de Michael Schumacher.
Interrogé sur le sujet, Sebastian Vettel a estimé que la principale cause du désamour de la F1 en Allemagne vient des coûts prohibitifs qu'il faut pour pouvoir accéder à la discipline à travers les différentes catégories de promotion : "Je pense que les Allemands sont assez clairs sur la façon dont ils dépensent leur argent. Malheureusement, les catégories de promotion, depuis le karting et à travers les différentes catégories, sont beaucoup trop chères."
Il a ainsi pris son exemple personnel et celui de Nico Hülkenberg, également à cette même conférence de presse : "Nico et moi, nous nous sommes amusés en karting, à nous battre l'un contre l'autre. Je pense que nous venons à peu près du même milieu social. Je pense que si l'on se présentait aujourd'hui notre carrière s'arrêterait assez vite car nous n'avons tout simplement pas l'argent pour le faire."
C'est propos peuvent également être mis dans le contexte des discussions intenses qui ont actuellement lieu autour de l'avenir commercial de la F1. En effet, aujourd'hui, la domination des trois grandes équipes est alimentée par les budgets démesurés qu'ils consacrent à la discipline.
C'est un des éléments qu'a évoqué Claire Williams dans ce même paddock allemand : "L'aspect économique de la Formule 1 doit être résolu, en particulier la répartition des revenus. Ce point particulier nous donnera la plateforme fondamentale pour avoir un meilleur spectacle. Si vous avez une répartition des revenus plus équitable, vous aurez inévitablement de meilleures courses."
Mercedes, Ferrari et Red Bull semblent aujourd'hui disposées à adopter un budget maximal. La question qui reste encore sur la table est de savoir à quel niveau ce plafond va se situer puisque, s'il était jugé trop bas, elles seraient alors contraintes de licencier du personnel, sans que les autres équipes aient forcément les moyens de les recruter.
De notre envoyé spécial à Hockenheim